Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a pris une décision forte ce mardi 22 avril 2025.
Dans un message officiel adressé aux gouverneurs de toutes les provinces du pays, il a annoncé l’application de la décision de la suspension des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique l’ancien président Joseph Kabila.
Ce télégramme signé et daté du 22 avril 2025 donne un ordre clair aux gouverneurs : faire appliquer sans délai la décision de suspension du PPRD, prise via l’arrêté ministériel n°25/CAB/VPM/MININTERSEDECAC/SLBJ/027/2025 du 19 avril 2025. Le Ministre demande une stricte observation de cette mesure sur l’ensemble du territoire national.
Il informe également les institutions clés telles que la Présidence, la Primature, la Police nationale congolaise, l’ANR, la DGM et la CSAC de cette décision.
Cette annonce marque une étape importante dans la politique congolaise. Le PPRD, qui était le parti au pouvoir depuis près de 20 ans, est suspendu de manière officielle et sans appel.
La suspension du PPRD intervient après l’annonce de son autorité morale à Goma, capitale du Nord-Kivu occupée par les rebelles.
Depuis le départ de Joseph Kabila du pouvoir en 2023, les tensions politiques n’ont cessé de s’intensifier entre les partisans de l’ancien président et ceux du nouveau président, Félix Tshisekedi.
Le message du Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur est clair : la décision de suspension du PPRD doit être appliquée sans délai et de manière stricte par tous les gouverneurs du pays.
Cette décision peut être considérée comme un signal fort envers les partis politiques et les acteurs clés de la scène politique congolaise. Elle montre que le gouvernement est prêt à prendre des mesures audacieuses pour rétablir l’ordre et promouvoir l’harmonie dans le pays.
Néanmoins, cette décision suscite des réactions et des controverses au sein de la classe politique , et du parti de Sénateur à vie Joseph Kabila, qui ignore l’arrivée de son leader politique à Goma.
Sa suspension pourrait être perçue comme un affront par certains, tandis que d’autres pourraient y voir une opportunité de réformer le paysage politique congolais.
GM