L’Afrique, ce continent aux richesses inestimables, est une fois de plus au cœur d’un jeu géopolitique qui menace son intégrité et son avenir. La République Démocratique du Congo (RDC), souvent considérée comme le poumon économique de l’Afrique centrale, est aujourd’hui la cible d’une stratégie sournoise de balkanisation. Cette menace ne concerne pas seulement le Congo, mais bien toute l’Afrique. Si nous, Africains, ne prenons pas conscience de cette réalité, nous risquons de voir notre continent morcelé, exploité et réduit à l’état de vassal par des forces extérieures. Il est temps de réveiller l’élite congolaise et africaine, car si l’Afrique ne porte pas assistance au Congo aujourd’hui, demain ce sera le tour des autres pays ciblés. Le peuple noir paiera un prix trop lourd pour son silence et son inaction.
La balkanisation : une stratégie ancienne, une menace actuelle
La balkanisation, ce processus de fragmentation d’un État en plusieurs entités plus petites et plus faibles, n’est pas un concept nouveau. Elle a été utilisée à maintes reprises dans l’histoire pour affaiblir des nations et faciliter leur exploitation. En Afrique, cette stratégie est en marche, et la RDC en est l’épicentre. Les conflits armés, les manipulations politiques et les ingérences étrangères ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont le résultat d’un plan bien orchestré pour diviser et régner.
Prenons l’exemple de la guerre du Congo (1998-2003), souvent qualifiée de « Première Guerre mondiale africaine ». Cette guerre, qui a impliqué plusieurs pays voisins et des groupes armés, a été alimentée par des intérêts étrangers avides des ressources naturelles de la RDC. Aujourd’hui, la résurgence de groupes armés comme le M23 n’est pas une coïncidence. Elle s’inscrit dans une logique de déstabilisation visant à affaiblir le Congo et à faciliter l’accès à ses richesses.
Le Congo, un paradis convoité
Il est dit que John Foster Dulles, ancien secrétaire d’État américain, aurait affirmé que « l’Afrique serait un paradis sans les Africains ». Bien que cette citation soit souvent contestée, elle reflète une mentalité colonialiste et raciste qui persiste encore aujourd’hui. Pour certains, l’Afrique est un paradis de ressources naturelles, mais ses habitants sont perçus comme un obstacle à leur exploitation. Cette vision déshumanisante justifie les stratégies de division et de contrôle.
Le Congo, avec ses minerais stratégiques, ses terres fertiles et son potentiel hydroélectrique, est un paradis convoité. Mais pour les forces extérieures, ce paradis ne peut être pleinement exploité que si le pays est affaibli, divisé et incapable de défendre ses intérêts. La balkanisation est donc un moyen d’atteindre cet objectif.
L’élite africaine doit se réveiller
Face à cette menace, l’élite congolaise et africaine ne peut plus se permettre de rester silencieuse. Nous devons comprendre que la lutte du Congo est la lutte de toute l’Afrique. Si nous laissons le Congo être morcelé, demain ce sera le tour du Nigeria, du Mali, de la Centrafrique et d’autres pays. La balkanisation ne s’arrêtera pas aux frontières du Congo ; elle se propagera comme un virus, détruisant tout sur son passage.
L’élite africaine doit prendre conscience de sa responsabilité historique. Nous ne pouvons plus nous contenter de discours creux et de promesses vides. Il est temps d’agir, de dénoncer les complots, de renforcer nos institutions et de promouvoir l’unité africaine. Les organisations régionales comme l’Union Africaine doivent jouer un rôle plus actif dans la prévention des conflits et la promotion de la paix.
Questions cruciales pour l’avenir de l’Afrique
1. **Quels sont les intérêts stratégiques des pays étrangers dans ces régions ?**
Il est essentiel de comprendre les motivations des acteurs extérieurs pour mieux contrer leurs manœuvres.
2. **Comment les gouvernements locaux et la communauté internationale peuvent-ils collaborer pour prévenir la balkanisation ?**
La coopération entre les États africains et la communauté internationale est cruciale pour maintenir la stabilité.
3. **Quels sont les rôles des organisations régionales et internationales dans la promotion de la paix et de la stabilité ?**
L’Union Africaine, la CEEAC et d’autres organisations doivent être renforcées pour jouer un rôle plus actif.
4. **Comment les populations locales peuvent-elles être impliquées dans les efforts de résolution des conflits ?**
Les populations locales doivent être au cœur des solutions, car elles sont les premières victimes des conflits.
Conclusion : L’heure est à l’action
L’Afrique est à un carrefour critique. La balkanisation du Congo n’est pas seulement une menace pour ce pays, mais pour tout le continent. Nous, Africains, devons nous unir pour défendre notre terre, nos ressources et notre avenir. La peau noire que nous portons comme un manteau est à la fois notre fierté et notre fardeau. Elle fait de nous une cible, mais elle doit aussi être notre force. Nous ne pouvons pas la retirer, mais nous pouvons en faire un symbole de résistance et de résilience.
L’élite congolaise et africaine doit se réveiller, car le temps presse. Si nous ne prenons pas les devants aujourd’hui, demain il sera trop tard. L’Afrique ne sera pas un paradis sans les Africains, mais elle peut être un paradis pour les Africains si nous décidons de nous battre pour notre dignité et notre liberté.
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*Christian Mayombe Mitsu*
Économiste, Analyste politique et Libre penseur