Le séjour de la délégation religieuse congolaise au Qatar suscite de nombreuses interrogations.
Certains y voient une tentative de médiation de la part du gouvernement qatari pour résoudre les tensions entre la République démocratique du Congo et son voisin, le Rwanda. D’autres y voient une opportunité pour les évêques et pasteurs congolais de présenter leur pacte social pour la paix et le vivre ensemble, qui a été largement critiqué par les partisans du président Félix Tshisekedi.
Quelle que soit l’intention réelle du ministre qatari des affaires étrangères en invitant cette délégation religieuse, il est indéniable que la situation en République démocratique du Congo, en particulier dans l’est du pays, nécessite une action urgente pour restaurer la paix et la stabilité. Depuis des années, ce pays est le théâtre de conflits armés et de violences qui ont fait des millions de victimes. La population civile est la plus touchée, subissant les conséquences désastreuses de ces conflits.
Face à cette situation alarmante, la CENCO et l’ECC, qui représentent la majorité de la population congolaise, ont lancé un appel à la construction d’un pacte social pour la paix et le vivre ensemble. Cette initiative vise à réunir toutes les parties prenantes du pays pour trouver des solutions durables aux problèmes qui empêchent la paix et le développement en République démocratique du Congo.
Ce pacte social a été vivement critiqué par le pouvoir en place, qui y voit une tentative d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Cependant, la détermination des évêques et pasteurs à promouvoir le dialogue et la réconciliation est inébranlable.
Leur présence au Qatar est l’occasion de faire connaître leur initiative au niveau international et de solliciter le soutien de la communauté internationale pour sa mise en œuvre.
En effet, la voix des religieux a toujours été un élément clé pour la résolution des conflits en Afrique et dans le monde. Leur crédibilité en tant que médiateurs est reconnue par toutes les parties, ce qui en fait des acteurs incontournables pour la recherche de solutions pacifiques.
Leur rôle dans la promotion du dialogue et de la coexistence pacifique est essentiel pour une paix durable en République démocratique du Congo. En résumé, la rencontre entre les évêques et pasteurs congolais et le ministre qatari des affaires étrangères est un événement à suivre de près.
Elle pourrait marquer un tournant dans la recherche de la paix en République démocratique du Congo et renforcer l’engagement des religieux pour un pacte social pour la paix et le vivre ensemble.
Espérons que cette rencontre aboutira à des avancées concrètes pour un avenir meilleur pour le peuple congolais.
Givenchy Mayamba