Le gouvernement de Kinshasa a estimé mardi soir qu’il était « prématuré » de retirer les troupes ougandaises présentes en RDC pour combattre le groupe rebelle ADF, soulignant qu’une telle décision, évoquée par des officiers militaires ougandais dans la journée, revenait aux chefs des deux États.
Dans un tweet, le chef de l’armée ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba, a indiqué que l’opération lancée conjointement avec l’armée congolaise fin novembre pour combattre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) devait durer six mois et se terminerait donc le 31 mai, sauf indication contraire.
Cependant, dans un deuxième message sur Twitter, il a ensuite précisé que l’opération « se poursuivra même pendant encore six mois si les deux présidents Museveni et Tshisekedi décident de la prolonger.
Le ministre ougandais de la Défense, Vincent Ssempijja, a confirmé à l’AFP que « l’accord bilatéral avec la RDC » sur cette opération « se termine le 31 mai ».
« Les raisons qui ont motivé les opérations militaires entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise ont été dictées par une menace commune, celle des ADF, que nous devons combattre comme nous combattons les terroristes partout, de manière conjointe et en synergie », a rappelé le congolais. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors d’un point sur la situation en Ituri.
L’Ituri et le Nord-Kivu sont les deux provinces de l’Est de la RDC où les ADF, parmi des dizaines d’autres groupes armés, sont actifs, accusés d’avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attaques jihadistes en Ouganda.
« Après six mois, il y a certainement eu des progrès », a déclaré Muyaya. « Mais avant de décider de mettre fin à ce qui a été convenu, il doit y avoir des réunions du personnel, qui doivent évaluer le degré d’avancement par rapport aux objectifs initiaux.