Le procès mettant en opposition Modeste Bahati Lukwebo, homme d’affaires et politicien, et Gauthier Sey, journaliste et patron du média Netic-news, s’est tenu mardi 01 juillet 2025 au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Cette affaire, qui a pris une vitesse de croisière impressionnante, a été mise en délibéré et le verdict sera annoncé dans les délais de la loi.
Selon l’analyse de Christian Ntole, le journaliste Gauthier Sey est poursuivi en justice pour des propos tenus lors de l’émission Club 50 diffusée sur Télé 50.
« Il réagissait aux coups de gueule de certains membres de l’AFDC-A, le parti de Modeste Bahati Lukwebo, qui dénonçaient le détachement de la Caisse nationale de sécurité sociale du ministère de l’Emploi pour la rattacher au ministère de la Santé », explique-t-il. Pour les partisans de Bahati, cette décision serait un complot visant à punir leur leader.
Cependant, Gauthier Sey a simplement rappelé que la priorité devait être accordée à la défense de la patrie en danger et à la condamnation des exactions commises par les insurgés, plutôt que de batailler pour des portefeuilles ministériels. Malheureusement, cette interpellation a valu au journaliste les foudres de Modeste Bahati et a conduit à cette affaire judiciaire.
Le journaliste a simplement fait son travail en rappelant à l’ordre un homme politique sur les actions prioritaires à mener en cette période de crise nationale.
Pourtant, il est aujourd’hui confronté à cette situation malheureuse, qui montre que rappeler les responsabilités et les devoirs de chacun peut avoir des conséquences négatives.
Le ton de voix est au regret et à l’incompréhension face à cette affaire, qui semble être une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression.
Il est important de rappeler que le rôle des journalistes est de transmettre une information objective et d’interpeller les acteurs politiques sur des sujets d’intérêt général.
En cette période où la nation est confrontée à une multitude de défis, il est primordial que les médias et les politiciens travaillent main dans la main pour trouver des solutions et agir dans l’intérêt supérieur du pays.
Les divergences d’opinion et les critiques constructives doivent être acceptées et non réprimées par des poursuites judiciaires. Le procès opposant Modeste Bahati Lukwebo et Gauthier Sey est donc à suivre de près, car il soulève des questions importantes sur la liberté de la presse et l’intégrité des journalistes dans l’exercice de leur métier.
Espérons que le verdict du tribunal sera juste et que cette affaire ne sera pas une entrave à la liberté d’expression en République démocratique du Congo.
GM