Malgré une autre réunion tenue le 13 janvier, Félix Tshisekedi et ses deux nouveaux alliés ne sont toujours pas d’accord sur la nomination de plusieurs chefs d’institutions majeures, suite à la fin de l’alliance entre le chef de l’Etat et Joseph Kabila.
Qui assumera le poste de Premier ministre et de direction du bureau de l’Assemblée nationale? Tshisekedi et ses nouveaux alliés, les opposants Moïse Katumbi (Ensemble pour la République) et Jean-Pierre Bemba (Mouvement pour la libération du Congo), se sont rencontrés le 13 janvier pour tenter de négocier un nouvel accord.
Cependant, à la fin de la réunion – qui a eu lieu à la base administrative de l’Union africaine à Kinshasa en présence de Jean Marc Kabund-a-Kabund, président par intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) – les trois hommes n’avait toujours pas réussi à trouver un terrain d’entente. Selon nos informations, le chef de l’Etat est resté catégorique.
Dissidents FCC
Tshisekedi souhaite que le prochain président de l’Assemblée nationale provienne des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de Kabila. Il souhaite que cette personne soit élue au cours de la session extraordinaire qui s’est ouverte le 5 janvier et doit se terminer le 3 février,
Parmi les noms mentionnés, il y a celui de Jean-Pierre Lihau, député du Parti populaire pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti de Kabila, mais aussi celui de Christophe Mboso, l’actuel président du bureau chargé de diriger la chambre basse.
Tshisekedi a insisté pour nommer seul un Premier ministre. A Brazzaville, le 12 janvier, il avait annoncé qu’il n’exclurait pas la nomination de Modeste Bahati Lukwebo, à qui il a déjà confié le poste d’informateur chargé d’identifier la nouvelle majorité.
Katumbi et Bemba n’étaient pas d’accord. Lors de l’entretien, les deux opposants ont expliqué qu’ils souhaitaient que le poste de Premier ministre, mais aussi celui de président de l’Assemblée nationale, leur appartienne.
Ceci malgré le fait que Katumbi ne souhaite pas jouer personnellement un rôle à la tête de ces institutions. En effet, selon nos informations, il souhaiterait que l’un des postes soit pourvu par le député Christian Mwando Nsimba.
Le 14 janvier, Katumbi, l’ ancien gouverneur du Katanga, a réuni les députés membres de sa plateforme Ensemble pour le changement et leur a confié la tâche de définir une ligne politique.
Cette ligne leur permettrait de se prononcer, avec d’autres questions, sur la motion de censure contre le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, initiée par le député Chérubin Okende.
Africanreport / congoactu