Le feuilleton KAMERHE impliqué dans le détournement des fonds destinés au programme d’urgence du chef de l’État défraie encore la chronique.
Vital Kamerhe a été confronté ce lundi 13 avril aux membres de la commission de la présidence chargée du dossier des travaux de 100 jours du chef de l’état selon une source proche du collistier du président de la république.
Une situation qui continue à susciter des réactions dans l’opinion nationale.
Dans sa tribune dénommée ” Syndrome du mal”, Antoine Makay dévoile les stratégies qu’il considère de machiavéliques empruntées par Vital Kamerhe pour se hisser au poste de directeur de cabinet du chef de l’État et du désordre orchestré au sein de l’institution présidence de la république au travers l’élaboration du programme d’urgence pour aboutir aujourd’hui dans l’une des cellules du centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (prison de Makala).
D’où est venue à Vital Kamerhe l’idée de se faire nommer à une fonction réservée à des techniciens qui sont en même temps hommes de confiance de leur chef ? s’interroge l’auteur de la tribune.
Nulle part au monde, on ne nomme à ce poste un éventuel rival politique souligne-t-il.
Et le passage du président de l’UNC au cabinet du chef de l’Etat est un vrai désastre.
Pour commencer, il exige de nommer à la présidence ses proches qu’il aurait pu amener à la primature.
Conséquence : la présidence se retrouve avec un cabinet plus que pléthorique et confus. Prenons l’exemple de la communication.
Ce service est découpé en trois : une direction de la communication présidentielle, une direction de la presse présidentielle, et porte-parolat, dirigé chaque fois par un titulaire avec deux adjoint (sauf pour le porte-parole qui a une seule adjointe), les uns de l’UDPS, les autres de l’UNC, et comprenant des équipes qui ressemblent à des villages entiers, là où, à titre d’exemple, la communication d’Emmanuel Macron est assurée par six personnes, le conseiller chef de pôle compris. Résultats des courses : il n’existe aucune communication cohérente et moderne, aucune stratégie de communication articulée selon les normes et mise en œuvre avec compétence, rien ! A la place, c’est de la brume, les dirigeants des différents services se battant pour figurer avec leurs protégés sur les ordres de mission des différents voyages du chef de l’Etat et empocher des plantureux frais de mission.
Antoine Makay qualifie également d’échec le programme d’urgence de 100 premiers jours du chef de l’État que pilotait Vital Kamerhe depuis la présidence de la république.
Une année plus tard, le programme des 100 jours est un échec complet, alors que des dizaines, voire des centaines des millions de dollars sont passés à la trappe.
Le réveil est brutal, tant le gâchis est complet. Pendant ce temps, Vital Kamerhe mène grand train : mariage en or avec la belle Amida ex-Mpiana ex-Kinuani ; don des vaches à un fils du général Kaberebe au Rwanda, offre d’un collier à son épouse valant, selon lui-même, «plus que la voiture de Dayida» (Une Range Rover Sport de 60.000 USD offerte par JB Mpiana à sa fille), poursuit cet analyste politique.
Dans les bas quartiers, la misère gronde. Au Kasaï central, le gouverneur baroudeur Martin Kabuya accuse le ministre UNC John Ntumba d’avoir bu avec gloutonnerie les (tenez-vous bien) 32 millions de dollars US lorsqu’il était député et coordonnateur provincial du programme des 100 jours.
Sur l’ensemble du pays, les exemples sont légions. A Kinshasa, la réhabilitation des écoles a été surfacturées au centuple, c’est du jamais vu. L’Observatoire de la dépense publique est ému aux larmes.
Lionel Kioni | CONGOACTU