Des recommandations ont été formulées aux parlementaires à l’issue de l’atelier de plaidoyer de la traite des personnes en République Démocratique du Congo organisé jeudi 12 mai 2022 à Kinshasa.
Les participants ont demandé aux députés nationaux de recevoir et voter la loi sur la traite des personnes lors de la session en cours, de doter l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) d’une personnalité juridique en vue de lui assurer une autonomie dans l’agir et dans l’action, d’accélérer l’adoption d’une loi spécifique sur la traite de la personne, de s’engager à accompagner la société civile dans la sensibilisation et l’accès à tous pour une justice équitable.
L’objectif de cet atelier était de mener un plaidoyer auprès des parlementaires en vue d’enrichir et voter le projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal Congolais en matière de la prévention et de la répression de la traite des personnes.
Le Chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations, Fabien Sambussy, a déclaré que l’adoption de cette loi demeure une priorité pour tous. Il dit recevoir souvent des rapports des dames qui sont exploitées, des jeunes filles engrossées et enfermées dans des maisons puis leurs bébés vendus. « Malheureusement en RDC il n’existe pas les instruments légaux qui nous permettent de protéger des victimes, de les assister et de traduire en justice les auteurs », a-t-il ajouté.
Selon M. Sambussy, le plaidoyer fait auprès des députés nationaux est qu’ils doivent doter l’Etat congolais d’une loi qui va permettre à la justice de faire son travail. Il sera également question de protéger les victimes, tout en réprimant la traite des personnes.
Il a signifié que ce n’est pas une affaire minime parce qu’il s’agit de l’exploitation d’être humain par d’autres, et ce trafic rapporte plus d’argent que le trafic de drogue.
La Coordonnatrice de l’APLTP, Cécile Rébecca Meta, la RDC est connue comme étant un pays de destination, de départ et de transit des victimes de la traite des personnes. C’est ainsi que son agence a été mise en place, 13 ans après la signature de la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée et ses trois protocoles, pour coordonner toutes les interventions en matière de traite des personnes et rendre un rapport sur les efforts du gouvernement de la RDC.
Pour elle, si cette loi n’est pas votée au cours de cette session, la RDC va perdre tous les résultats obtenus en matière de coopération internationale. C’est le 30 juin, a-t-elle notifié, que le rapport mondial sur la classification d’Etat va être publié. Actuellement, le pays se trouve sous la contrainte de pouvoir voter une loi spécifique contre la traite des personnes.
» Nous devons avoir une loi afin d’éradiquer cette criminalité transnationale qui met l’homme au même niveau que la marchandise. Ce que les trafiquants cherchent, c’est un bénéfice financier », a conclu la Coordonnatrice de l’APLTP.
Notons que cet atelier de plaidoyer a été organisé conjointement par l’OIM et l’APLTP avec le financement du gouvernement américain, par le biais de l’USAID, qui accompagne le pays dans la lutte contre la traite des personnes.
TS
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