Dans l’après-midi de dimanche 24 janvier, le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a pris son vol de Kinshasa, direction la ville de Lubumbashi, dans le sud du pays, pour y rencontrer Joseph Kabila. Le chef du gouvernement n’avait l’air de savoir ce que ce geste pouvait protéger dans l’opinion.
Et bien, depuis dimanche soir, le premier ministre est plongé dans un grand tollé. Comment peut-il quitter Kinshasa alors que l’assemblée nationale l’attend ce mardi pour examiner la motion de censure initiée contre lui ? Tant mieux s’il sera de retour à temps… Et pourquoi son échange avec Joseph Kabila a-t-il nécessité un déplacement alors que plusieurs moyens de communication existent ? Seul le premier ministre peut répondre à cette question.
Le chef du gouvernement a lui-même, confirmé qu’il va s’entretenir avec le sénateur à vie et autorité morale du FCC, parce que c’est lui qui avait proposé son nom pour nomination par le chef de l’État. Aucun mot n’a été lâché sur la motion.
Mais cela ne passe pas bien pour tous les congolais. Un chef du gouvernement, professeur d’universités de son état, à abandonner son cabinet de travail (jour non ouvrable certes), pour aller à la rencontre de JKK, qui est hiérarchiquement moins que lui. Attitude qui relèverait d’un manque de personnalité, analyse un compatriote.
Pour l’instant, le premier ministre ne veut ni démissionner, ni se rendre à l’assemblée nationale. Il est allé chercher conseil à Lubumbashi, pour soit renforcer sa décision, avec la bénédiction de sa famille politique. La politique congolaise comme on l’aime.
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