Dans un arrêté signé le 23 mars 2020, la ministre des affaires sociales, Rose Boyata suspend la directrice générale du Fonds National de Promotion et Service Social alors que la question en rapport avec le FNPSS avait été débattue et n’avait pas obtenue un avis favorable dans les délibérations du dernier conseil des ministres tenu le 06 mars dernier à Kinshasa.
Pendant ce temps, la concernée, sans être notifiée, a été surprise d’apprendre à travers les médias sa suspension pour manquement à ses fonctions de DG notamment des lettres circulant dans les réseaux sociaux et un communiqué lu sur les antennes de la RTNC.
Un arrêté qualifié d’irregulier par le directeur exécutif de la Haute Académie de la société civile, Richie Lontulungu affirmant tout haut l’hypothèse d’un réglement des comptes, caractère qui ne convient pas aux hommes et femmes d’Etat.
” Il faut de toute urgence revenir dans le droit, il faut rappeler que lors de la 24ème réunion du Conseil des Ministres tenue le 6 mars dernier, une question en rapport avec le FNPSS avait été débattue et celle-ci n’avait pas obtenue un avis favorable dans les délibérations du Conseil. Parlant des irrégularités dans l’arrêté pris par la Ministre des Affaires Sociales, il tient lieu de rappeler que le Conseil des ministres ne siège pas pour raison de Coronavirus.
En second lieu, notre pays est régi par la loi sur les établissements publics et ses mesures d’application d’où, il faut au préalable qu’il y ait un fait répréhensible, suivi d’une demande d’explication et l’ouverture d’une action disciplinaire en cas de faute établie, ensuite la notification au mandataire public concerné par la mesure disciplinaire pour sa mise en vigueur.” a déclaré Richie Lontulungu.
Cet acteur de la société civile invite la ministre Rose Boyata à privilégier un dialogue franc permanent avec les entités sous tutelle de son ministère afin de préserver la crédibilité du Gouvernement.
Le directeur exécutif de la Haute Académie de la société civile craint que la RDC perde deux projets importants logés au FNPSS financés par la BAD: le PAT-PUIDC et le PABEA COBALT en faveur des enfants vulnérables et des jeunes.
Il evoque à ce sujet, des règlements de compte personnel qui font perdre à l’Etat certains avantages.
” Cela ne fait point de doute qu’aux yeux de la BAD, la DG Alice Mirimo incarne une confiance.” a-t-il conclu.
Lionel kioni | CONGOACTU