Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le monde entier a été confronté à différents variants du virus SARS-CoV-2. Ces mutations ont permis au virus de s’adapter et de se propager plus facilement, rendant la lutte contre la pandémie encore plus complexe. Et maintenant, un nouveau variant émerge en République démocratique du Congo (RDC) : le variant APOBEC3. Caractérisé par une accumulation de mutations dans les séquences des clades 1a et 1b, ce nouveau variant a été identifié à Kinshasa, la capitale du pays.
Selon les experts, ces mutations rendent ce variant plus contagieux et potentiellement plus dangereux.
En effet, à Kinshasa, les clades 1a et 1b semblent être de plus en plus adaptés à une transmission interhumaine soutenue, principalement par voie sexuelle. Cela signifie que le risque de propagation de ce variant est plus élevé chez les personnes ayant des relations sexuelles non protégées.
Face à cette nouvelle menace, les autorités congolaises ont décidé de réagir rapidement. Le samedi 22 février 2025, une campagne de vaccination a été lancée à Kinshasa, plus précisément dans la zone de santé de Limete. D’après la
Cellule de communication du Ministère de la santé, cette campagne, qui cible particulièrement cinq zones de santé, bénéficie du soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF.
À ce jour, 132 personnes ont déjà été vaccinées, mais l’objectif est de vacciner au total 603 716 individus âgés d’un an et plus. Un déploiement d’intrants est également en cours à Goma, avec l’appui de l’OMS. Ce déploiement comprend entre autres 1 200 poches de sang stockées au Centre national de transfusion sanguine (CNTS) à Kinshasa, qui seront distribuées gratuitement à la population. Concernant les données épidémiologiques, lors de la semaine 7 de l’année 2024, 1 463 cas suspects ont été identifiés en RDC, portant le total à 79 579 cas depuis le début de la pandémie.
Le Ministère de santé souligne que 42 décès ont également été rapportés, ce qui représente un taux de létalité de 2,87 % pour la semaine 7 et de 1,95 % pour le cumul des semaines 1 à 7 de l’année 2024.
Parmi les cas suspects, 201 ont été confirmés positifs, portant le total cumulé à 15 105 cas, avec un taux de positivité de 47,51 % pour la semaine 7 et de 53,84 % pour le cumul des semaines 1 à 7 de l’année 2024. Heureusement, le nombre de personnes ayant reçu la première dose du vaccin a atteint un total cumulé de 113 232, ce qui est encourageant dans la lutte contre la pandémie.
À Kinshasa, la situation est également inquiétante avec un total de 165 cas enregistrés, dont 13 cas critiques, 49 cas sévères, 43 cas modérés et 69 cas légers.
Malheureusement, trois décès ont été rapportés à la clinique kinoise. Face à cette nouvelle menace et à l’émergence de ce nouveau variant, il est donc primordial de continuer à respecter les mesures de précaution et d’hygiène, telles que le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation sociale.
La vaccination est également un moyen efficace pour lutter contre la pandémie, alors n’hésitons pas à nous faire vacciner lorsque cela sera possible.
Givenchy Mayamba ( Congoactu.net)