La réunion du comité de crise du Front commun pour le Congo (FCC) autour de son autorité morale est déterminante pour la suite des événements. Ça passe ou ça casse. À l’initiative de Joseph Kabila, le comité de crise du FCC se réunit dans la ferme privée du Raïs de Kashamata en périphérie de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.
L’autorité morale a intimé des ordres précis aux caciques du FCC: pas d’apparitions publiques, ni de déclarations dans les médias, le travail dans le silence, tout le monde réfléchit aux stratégies de reconquête du bureau de l’Assemblée nationale qui reste, rappelons-le, une question de vie ou de mort pour le Raïs. En attendant, pas de mise en place à la tête du FCC, mais un bureau provisoire dirigé par Raymond Tshibanda expédie les affaires courantes.
Ordre a aussi été intimé aux comité de crise et à ce bureau provisoire de creuser davantage dans les stratégies de reconquête du bureau de la Chambre basse du Parlement, notamment écoutant tous les députes,sénateurs et personnalités restés fidèles, mais surtout en rencontrant ceux qui sont partis et usant toutes les stratégies de les faire revenir dans la barque.
Pendant ce temps, apprend-on des sources proches du FCC, le professeur Néhémie Mwilanya, le désormais ex – coordonnateur du FCC, n’est pas en ordeur de sainteté avec le Raïs qui l’a bonnement évité lors de la dernière réunion tenue avec shadary, inagosie… Présent à Lubumbashi, Joseph Kabila qui rumine une sainte colère contre ce collaborateur n’a pas daigné l’inviter à cette rencontre.