Le gouverneur de la province de Sankuru, Joseph Stéphane Mukumadi et le Lieutenant-Colonel Kalala, un officier des Forces Armées de la RD Congo sont convoqués à l’Auditorat militaire supérieur de l’ex province du Kasaï Oriental.
Ils sont poursuivis pour torture des journalistes, atteintes aux droits garantis aux particuliers, coups et blessures aggravés et incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline.
La convocation de ces deux personnalités intervient à la suite d’une action judicaire initiée par Journaliste en danger (JED) à travers un Cabinet d’avocats de Lodja, chef lieu de la province.
Le gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi est convoqué le lundi 14 septembre prochain dans les installations de l’Auditorat militaire supérieur pour répondre de ses actes commis à l’égard des journalistes de la Radio Losanganya, station de radio basée à Lodja.
Les sources locales précisent que le lieutenant-Colonel Kalala a été audionné hier sur place à Lodja par l’Auditeur Supérieur des FARDC pendant plus de 5 heures du temps.
Il lui a été signifié qu’il est désormais à la disposition de la justice militaire et ne pourra plus quitter la ville de Lodja.
Pendant que l’audition se poursuivait, le Lieutenant-Colonel Kalala a demandé la permission d’aller se soulager et n’est plus rentrer dans la salle.
Pour rappel, lors d’un meeting tenu le 20 août 2020, au stade Patrice Emery Lumumba de Lodja, le Gouverneur Mukumadi avait publiquement menacé ces journalistes, et ordonné au Lieutenant-Colonel Kalala Lingos de descendre, toutes affaires cessantes, dans les installations de la RTNC / Lodja et de la Radio Losanganya. Ces deux médias ont été fermés pendant quelques jours et leurs matériels de diffusion emportés.
Dans la foulée, les militaires ont procédé à l’arrestation des journalistes Albert Lokongo et Hubert Ndjoko. Copieusement tabassés et torturés, les deux journalistes sont admis à l’hôpital général de Lodja pour des soins appropriés.
Dans un communiqué diffusé, le 31 août 2020, Journaliste en danger (JED) avait exigé la suspension de ses fonctions et des poursuites judiciaires contre le Gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi
Lionel Kioni