Le trafic est momentanément suspendu à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. La décision des autorités congolaises intervient à la suite de la marche de colère de la population de Goma contre les terroristes du M23, organisée par la société civile de la ville portant le même nom.
Selon Radio Okapi, des manifestants en colère se sont dirigés vers la grande barrière, alors que d’autres se sont retrouvés vers la petite barrière. La police a dû faire usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants remontés.
Cette grande mobilisation a été organisée pour protester contre le soutien de l’armée rwandaise aux terroristes du M23 et apporter un soutiens aux forces armées de la RDC. L’activité intervient deux jours après la chute de la cité de Bunagana, occupée par le Rwanda, selon un communiqué des FARDC.
La marche est partie du croisement communément appelé « Entrée Président » jusqu’au centre-ville, en passant par le gouvernorat de province. Des nombreuses personnes ont été visibles dans les grandes artères de Goma pour exprimer leur soutien aux FARDC.
Des messages de soutien aux FARDC ont été visibles sur des banderoles et calicots: « courage et bravoure à nos vaillants FARDC, le M23, c’est le Rwanda de Kagame ». D’autres manifestants transportaient des cartons, symboles des cercueils où l’on affichait l’effigie du président rwandais, Paul Kagame.
Pour l’instant, un calme précaire règne sur la ligne de front. La Monusco a indiqué que ses forces sont stationnés à 4 km de la cité de Bunagana. Une contre-offensive est en préparation pour reprendre la cité frontalière avec l’Ouganda.