Le gouvernement congolais juge d’extrêmement graves et incendiaires les propos du cardinal Fridolin Ambongo Besungu lors de son homélie pascale tenue samedi 30 mars dernier à la Cathédrale Notre-Dame du Congo. C’est ce qu’à estimer Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, ce 03 avril, lors du briefing presse.
Devant la presse, Patrick Muyaya a condamné les déclarations du cardinal Fridolin Ambongo qui n’avaient lieu d’être durant cette messe Pascale, la fête la plus importante des chrétiens.
« Ce sont des propos extrêmement graves venant d’un chef religieux de son acabit. Pourquoi je l’ai dit ? Parce que, quelles que soient les raisons, et en plus c’était une messe pascale, la fête la plus importante des chrétiens, on ne peut pas soutenir des Congolais qui veulent prendre des armes pour tuer des Congolais afin d’accéder au pouvoir, alors qu’on a fait le choix de la démocratie », a déclaré Patrick Muyaya.
Des propos graves dont le porte-parole du gouvernement invite l’archevêque de Kinshasa à clarifier ses propos, car ceux-ci peuvent être interprétés comme un soutien moral à tous ceux qui prennent les armes contre le pays.
« J’invite le Cardinal à clarifier ses propos pour ne pas laisser penser à d’autres que lui serait l’auteur moral ou il donnerait un soutien ou une caution morale à cette aventure qui vise à tuer des congolais. », a poursuivi Patrick Muyaya.
Lors de la messe de Pâques du 30 mars dernier, le cardinal Fridolin Ambongo avait, dans son message, pointé du doigt l’indifférence des autorités compétentes face à la situation sécuritaire très préoccupante dans la partie orientale du pays dont est victime la population.
L’archevêque de Kinshasa, toujours dans ses propos, avait aussi interpellé les autorités étatiques sur les actes posés qui pouvaient pousser à la rébellion selon lui. Ces déclarations font suite aux adhésions dans les rangs des certains membres du PPRD, parti de l’ex-président Joseph Kabila, dans les rangs de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une plateforme politico-militaire qui est contre le régime en place dont fait partie la rébellion M23.
NKN