Ce lundi 10 mars, l’auditorat militaire de Kinshasa/Gombe sera le théâtre d’un nouveau rebondissement dans la tourmente politique qui secoue actuellement la République démocratique du Congo. En effet, une dizaine de hauts cadres du Parti Politique pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sont attendus dans les locaux de la justice militaire pour « éclairer la justice ».
Parmi eux, on retrouve des personnalités de premier plan telles que Aubin Minaku, vice-président du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent, et Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint.
Cette décision de la justice a été motivée par les récentes accusations de déstabilisation du pays portées à l’encontre des membres du PPRD.
Dans un communiqué publié par le ministère de la justice, il est mentionné que ces hauts cadres sont également interdits de quitter le pays.
Cette mesure a été qualifiée par le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila, comme une « énième tentative du pouvoir tyrannique de Kinshasa d’intimider et de museler les membres du PPRD ».
En effet, le FCC dénonce une campagne orchestrée visant à accuser Joseph Kabila d’être derrière l’Alliance des Forces du Changement (AFC) de Corneille Nangaa, l’actuel président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Raymond Tshibanda, responsable temporaire du FCC, dénonce également les accusations « infondées et mensongères » portées contre le président honoraire et affirme que cette campagne de dénigrement ne vise qu’à nuire à l’image de Joseph Kabila. Dans son communiqué, le FCC pointe également du doigt le rôle joué par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans cette affaire.
Selon eux, c’est lui qui a lancé cette campagne de calomnies contre Joseph Kabila et a trouvé un allié en la personne de Jean Pierre Bemba Gombo, actuel ministre des Transports et ancien leader de la rébellion du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Pour le FCC, ces manœuvres politiques visent uniquement à affaiblir l’ancien président et à ternir sa réputation.
Face à ces accusations, le camp de Joseph Kabila a choisi la résistance et la défense de son honneur plutôt que de se soumettre à la « dictature » du pouvoir actuel. Le FCC appelle ses membres à rester unis et à lutter contre ces tentatives d’intimidation.
En somme, cette nouvelle convocation de hauts cadres du PPRD devant l’auditorat militaire de Kinshasa/Gombe est une étape de plus dans le feuilleton des tensions politiques qui secouent la RDC.
Le FCC et le camp de Joseph Kabila restent déterminés à défendre leur image et à résister aux accusations portées à leur encontre.
La suite des événements reste à être écrite, mais une chose est sûre, la situation politique en RDC reste tendue et complexe.
GM