Les infirmières de la zone de santé rurale d’Oicha, en République démocratique du Congo, ont appelé à une grève de deux jours pour protester contre le nombre croissant de meurtres de civils perpétrés par un groupe rebelle, ont rapporté lundi les médias locaux.
Les attaques des Forces démocratiques alliées (ADF) ont fait d’innombrables victimes, dont des infirmières, sur le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Les portes des centres de santé resteront fermées à Oicha, Mabasele, Mamove et Mbau, et aucun service de santé ne sera fourni aux patients, ont indiqué les infirmières.
Ils s’inquiètent de l’indifférence des autorités qui ne prêtent aucune attention à leur sort, a déclaré Dieudonné Nzemengo, porte-parole du syndicat des infirmières, cité par le site d’information Actualite.cd.
Il a dit qu’ils envisageaient également un sit-in devant certains bureaux du gouvernement.
Au moins 11 centres de santé, situés là où les combattants des ADF ont intensifié leurs attaques le mois dernier, sont sur le point de fermer.
L’est de la RDC, au cours des deux dernières décennies, est en proie à des conflits ethniques et fonciers, à des luttes pour le contrôle des ressources minérales et à des rivalités entre les États voisins.
Les rebelles des ADF, originaires du nord-est de l’Ouganda dans les années 1990, ont attaqué et tué des civils, ainsi que du personnel de l’ONU.