Des rebelles présumés ont tué des civils et endommagé une importante centrale hydroélectrique en construction dans le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé mercredi l’exploitant du parc.
L’attaque de mardi, qui comprenait l’utilisation de l’artillerie, est venue de la direction des positions tenues par le groupe rebelle M23, a indiqué le service du parc dans un communiqué.
Le M23, qui n’a pas pu être joint pour commenter, a lancé une série de raids dans la région ces derniers mois, tuant des dizaines et déplaçant des dizaines de milliers de personnes.
Ce n’est qu’un des nombreux groupes armés qui se battent dans l’est du Congo pour des minerais et des terres. Mardi, des militants présumés du groupe CODECO ont attaqué un site minier à quelques centaines de kilomètres au nord des Virunga dans la province de l’Ituri, tuant une dizaine de civils et quatre soldats, a indiqué l’armée à Reuters.
On ne sait pas combien de personnes sont mortes dans l’attaque du parc des Virunga, qui semblait également viser une centrale hydroélectrique de 28 mégawatts à Rwanguba, qui, selon le parc, sera le plus grand projet énergétique dans l’est du Congo lorsqu’il sera mis en service dans deux ans.
Un générateur et des structures en béton à l’intérieur de l’usine ont été touchés, mais à ce stade, le calendrier de construction n’est pas en danger, a indiqué le parc.
L’insurrection du M23 découle des longues retombées du génocide de 1994 au Rwanda. Le groupe a été formé en 2012 et prétend défendre les intérêts des Tutsis congolais, l’ethnie partagée par le président rwandais Paul Kagame, contre les milices hutues.
Une offensive depuis mai a rapidement étendu son territoire, a déclaré ce mois-ci un groupe d’experts des Nations Unies. Ils ont dit qu’ils avaient des « preuves solides » que les troupes rwandaises combattaient aux côtés du M23 et lui fournissaient des armes et un soutien.
Le Rwanda a démenti les accusations selon lesquelles il soutiendrait le M23.