Malgré les critiques, l’acteur politique congolais Bahati Lukwebo maintient sa demande d’indemnisation et affirme que ses biens sont sécurisés par l’État congolais et non par des groupes armés.
Le deuxième vice-président de la chambre du Sénat, Bahati Lukwebo a porté plainte contre Sey, accusé d’avoir formulé des déclarations diffamatoires concernant ses affaires lors d’une récente apparition dans l’émission Canal Presse, animée par Ndeko Zulu.
Il a également précisé que cette action en justice n’est pas motivée par une réaction émotionnelle, mais plutôt par un souci de protéger sa réputation et son honneur.
Il est à noter que Bahati Lukwebo a été ministre du Budget entre 2007 et 2010, puis ministre du Plan de 2010 à 2011 avant de devenir le deuxième vice-président du Sénat depuis 2019.
Il possède également des entreprises dans différents secteurs tels que l’énergie et les télécommunications.
Ses activités et sa position politique ont suscité des controverses et des accusations de corruption et de conflits d’intérêts.
De nombreux Congolais ont exprimé leur mécontentement face à la richesse et au pouvoir accumulés par Bahati, tandis que d’autres le soutiennent pour ses actions en faveur du développement du pays.
Cette affaire avec le journaliste Gauthier Sey Tshiang est un exemple de plus des tensions entre les politiciens et les médias en RDC.
Les journalistes font souvent face à des menaces, des intimidations et des poursuites judiciaires lorsqu’ils dénoncent des affaires de corruption ou des violations des droits de l’homme.
Pour le moment, la demande d’indemnisation de Bahati fait l’objet d’une enquête de la part des autorités judiciaires.
Cependant, certains experts en communication suggèrent que cette demande d’indemnisation pourrait avoir un effet dissuasif sur les journalistes et les médias, qui pourraient hésiter à enquêter et à publier des informations critiques sur les personnalités politiques et économiques puissantes du pays.
Cette affaire met en lumière une fois de plus la nécessité d’une presse libre et indépendante en RDC pour garantir la transparence et la responsabilisation des élites politiques et économiques. Les médias doivent être en mesure de remplir leur rôle de quatrième pouvoir en toute sécurité et sans crainte de représailles.
En fin de compte, il est essentiel que les autorités judiciaires traitent cette affaire avec équité et impartialité, en veillant à respecter la liberté d’expression et le droit des journalistes à informer le public.
L’avenir de la démocratie et de la liberté d’expression en RDC en dépendent.