La Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) demande au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) de divulguer les noms des personnes corrompues par Glencore, une société minière. Ce, après que Glencore a admis devant la justice américaine « avoir soudoyé des fonctionnaires en Côte d’Ivoire, en Guinée Equatoriale, au Nigeria, au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du sud ».
Dans un communiqué publié le 10 octobre 2022, la LICOCO estime nécessaire que lumière soit faite après des révélations de corruption faites par Glencore. Plusieurs recommandations ont été faites notamment à l’endroit du gouvernement et de la Société civile.
« Attendu qu’en juin 2022, à la suite d’enquêtes menées par le Serious Fraud Office du Royaume-Uni, Glencore a plaidé coupable d’avoir versé, par l’intermédiaire de ses employés et de ses agents, des pots-de-vin d’un montant supérieur à 28 millions de dollars pour obtenir un accès préférentiel au pétrole, notamment des cargaisons plus importantes, des qualités de pétrole supérieures et des dates de livraison préférentielles. L’audience de condamnation devant les tribunaux de Londres est fixée au mois de novembre 2022 ».
Et d’ajouter : « Dans le cadre de toutes les procédures et démarches mentionnées dans le présent document, de lourdes amendes ont été imposées et que, bien que des détails sur les pratiques criminelles aient été donnés, pas un seul nom des personnes qui ont payé les pots-de-vin ou de celles à qui les pots-de-vin ont été versés n’a été révélé… En ce qui concerne l’Afrique en particulier, Glencore admet avoir soudoyé des fonctionnaires en Côte d’Ivoire, en Guinée Equatoriale, au Nigeria, au Cameroun, en RDC et au Soudan du Sud… », indique la LICOCO.
En termes de recommandations, la LICOCO appelle le gouvernement de la RDC à travers le Parquet Général près la Cour de Cassation, à convoquer urgemment Glencore et le condamner pour des faits de corruption.
Au parquet général près la Cour de Cassation, la LICOCO lui recommande d’exiger à Glencore que ce dernier cite les noms de toutes les personnes qui avaient été corrompues afin qu’elles soient poursuivies en Justice.
Autre recommandation, le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Nigéria et le Sud-Soudan sont appelés à ouvrir des enquêtes dans leurs pays et à exiger de Glencore la publication des noms des personnes impliquées dans le scandale de corruption.