Les blocs pétroliers que la République démocratique du Congo envisage de vendre aux enchères des réserves estimées à 16 milliards de barils qui représenteraient plus de 650 milliards de dollars aux prix actuels, selon le ministre du pétrole du pays.
Les données préliminaires compilées par la société texane GeoSigmoid doivent encore être confirmées par de nouvelles explorations et « la découverte de gisements d’hydrocarbures économiquement rentables », a déclaré samedi le ministre Didier Budimbu dans un discours annonçant les résultats. Les estimations sont basées sur un taux de récupération du pétrole de 35 % et un prix moyen de 107 $ le baril.
Les 16 blocs seront mis en adjudication les 28 et 29 juillet à Kinshasa, la capitale. Les quatre blocs le long de la vallée du Tanganyika devraient avoir 7,25 milliards de barils de réserves tandis que les neuf proposés dans la Cuvette Centrale, ou bassin central, ont environ 6,4 milliards de barils, selon Budimbu. Le bloc de Ndunda près de la côte atlantique a une capacité estimée à 130 millions de barils, tandis que Nganzi a potentiellement 2 milliards de barils et Yema/Matamba-Makanzi 800 millions de barils, a-t-il dit.
Le Congo est le plus grand pays d’Afrique subsaharienne par sa masse continentale avec d’importantes réserves potentielles de pétrole, mais sa production actuelle n’est que d’environ 25 000 barils par jour à partir de blocs pétroliers vieillissants contrôlés par le français Perenco SA sur la côte de l’océan Atlantique.
Alors que les blocs ont le potentiel de générer des revenus dans un pays appauvri dont le budget pour cette année est estimé à 11,1 milliards de dollars, les offres d’appel d’offres ont suscité des inquiétudes parmi les écologistes quant à l’ouverture à l’exploration des immenses forêts tropicales du Congo et des plus grandes tourbières du monde. Le ministère du Pétrole a déclaré dans une présentation vidéo que les blocs avaient été choisis « méticuleusement » et tenaient compte de la sensibilité des zones protégées du pays.