La deuxième phase des états généraux de la justice s’est ouvert ce mercredi 6 novembre 2024 dans la salle du congrès du centre financier de Kinshasa sous la houlette du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en sa qualité de magistrat suprême, la première Ministre Judith Tuluka Suminwa, le Ministre de la justice Constant Mutamba, les membres du gouvernements et d’autres acteurs du secteur de la justice et de la société civile y prennent part.
D’après Maître Aimé Kilolo Musamba expert auprès du Ministère d’état, Ministre de la justice et garde des sceaux le but de ces assises est de mettre fin aux maux qui gagrent la justice congolaise.
» L’objectif ici c’est de mettre fin essentiellement à tous ces maux qui peuvent se résumer par la corruption et l’impunité au sein du système judiciaire qui font que plusieurs décisions judiciaires dans notre pays se monaient. Les décisions des remises en liberté provisoire des détenus se marchandent. Beaucoup des détenus sont des devenus des otages financiers, il y a véritablement un marché informel qui s’est même créé au sein du système judiciaire » , lance Me Aimé Kilolo, avocat au barreau de Bruxelles.
Quant l’homme en toge, la responsabilité de la maladie de la justice n’est pas attribué pour seul aux magistrats plutôt à toutes les parties prenantes.
» Il s’agit pas de jeter la pierre aux magistrats
parce qu’en réalité lorsqu’on parle des états généraux de la justice c’est un concept qui au-delà de la magistrature regroupe tous les acteurs du système judiciaire : des avocats, des greffiers, le service de police, les notaires, les Apj ainsi que les officiers de police. Il s’agit de mettre ensemble tous les acteurs du système judiciaire ensemble », a-t-il ajouté.
L’homme en toge Aimé Kilolo Musamba , avocat au barreau du Haut Katanga pense que ces assises vont permettre de refonder le système judiciaire du pays dans son intégralité.
» Ces états généraux de la justice consacre la refondation de tout les systèmes judiciaires de la République démocratique du Congo. Tout est parti d’un diagnostic sévère qui a établi par le président la République qui est aussi magistrat suprême, qui a constaté des dysfonctionnement, qui constaté que la justice de la RDC est malade qu’il fallait une thérapie de choc » , a-t-il ajouté.
L’ ancien conseil principal de la défense à la Cour Pénale internationale, CPI attend des réformes structurelles à l’issu de ces assises.
» Après les recommandations qui seront données, aboutir à des réformes, des réformes structurelles à travers des nouvelles lois qui font être votés par le parlement notamment la création d’un parquet financier qui va véritablement traquer les criminels économiques et financiers de notre pays, je pense à toutes ces questions des détournements des fonds publics, la corruption généralisée ».
Et d’ajouter » La démarche cette fois-ci est plus affinée. Il y a 9 ans c’était plus de 350 recommandations libellés en des termes trop généraux et qui faisaient que se devenaient difficile pour les mettre en œuvre et puis on avait pas budgétisé les réformes qui étaient recommandées » , précise Me Aimé kilolo avocat au barreau de Bruxelles.
Il est à noter que ces assises vont aller jusqu’au 13 novembre prochain.
Givenchy Mayamba ( Congoactu.net )
