Une tempête redoutable combinant des pluies diluviennes et des vents violents a frappé la localité de Mangina, qui se trouve à environ 30 kilomètres de Beni, dans la province du Nord-Kivu. L’évaluation des dégâts matériels est sévère, avec plus de cinquante habitations endommagées ou entièrement rasées, laissant un bon nombre de familles sans logement.
D’après les premières constatations de la Protection civile locale, au moins 53 maisons ont subi des dommages à leurs toits, entraînant le désespoir des résidents. Les infrastructures indispensables n’ont pas été épargnées ; le bureau de l’école primaire Masimbembe, situé dans le quartier Kasithu, a subi des dégâts significatifs, tout comme le site des déplacés de Kamchanga, situé dans le quartier Kalunga.
Parmi les zones les plus gravement affectées par cette calamité climatique, on retrouve Kalunga, Linzo et Kasithu. Ce phénomène s’ajoute à une suite d’incidents météorologiques extrêmes constatés dans la zone depuis le commencement de l’année.
Selon Kambale Viheka Élias, qui représente la Protection civile à l’échelle locale, une action immédiate est primordiale : « Ce sinistre constitue un véritable appel urgent. » Il est nécessaire d’intensifier les actions de prévention, telles que la reforestation autour des résidences. Des familles au complet, parfois dépassant une dizaine de membres, ont tout perdu. « Nous lançons un appel urgent aux dirigeants et aux personnes bienveillantes pour leur apporter de l’aide. »
Kambale Kikuku Nicolas, le maire de Mangina, a visité les lieux pour exprimer sa solidarité avec les personnes touchées par la catastrophe.
« Fort heureusement, aucun décès n’a été rapporté jusqu’à présent. » Toutefois, la souffrance est bien réelle. « Il est impératif que nous unissions nos efforts, que nous utilisions nos ressources et que nous exprimions notre empathie envers ceux qui sont actuellement sans-abri », a-t-il affirmé, en annonçant une première aide de sa part.
Cet incident tragique, qui se produit quelques mois après une autre catastrophe dans la même zone, souligne la vulnérabilité des installations et l’impératif d’ajuster les stratégies locales face à l’accroissement des dangers climatiques. Une nouvelle alerte qui attire l’attention des décideurs politiques ainsi que de la communauté internationale sur les situations d’urgence environnementale auxquelles sont confrontées les populations du Nord-Kivu.
MM