Le monde de la musique congolaise est en ébullition suite à la convocation de l’artiste Héritier Watanabe par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), ce mardi 1 juillet 2025.
En effet, cette institution a convoqué le chanteur pour une audition ce jeudi 3 juillet à 12h, suite à la diffusion d’une de ses productions jugée attentatoire aux bonnes mœurs dans son nouveau générique dénommé » Magoda ».
Dans une correspondance adressée à l’artiste et signée par le président du CSAC, Christian Bosembe, il est reproché à Héritier Watanabe plusieurs manquements lors de sa dernière production devenue virale sur les réseaux sociaux.
Parmi ces manquements, on retrouve notamment l’atteinte aux bonnes mœurs et l’apologie de l’immoralité.
Dans cette correspondance, le Conseil demande également à l’artiste de se présenter avec la danseuse mise en avant-plan au cours de sa production incriminée.
Il rappelle à l’artiste qu’il a le devoir de se faire accompagner de cette danseuse, non autrement identifiée, lors de son audition.
Le ton de la correspondance est ferme et rappelle à Héritier Watanabe ses responsabilités en tant qu’artiste et sa nécessité de présenter ses moyens de défense lors de cette audition.
Le Conseil souligne d’ailleurs que tout refus de se présenter ou de présenter ses moyens de défense pourrait entraîner des sanctions plus lourdes conformément à la loi.
Cette convocation du CSAC a suscité de nombreuses réactions et débats au sein de l’opinion publique congolaise.
Certains soutiennent l’action du Conseil en faveur de la préservation des bonnes mœurs et de la moralité dans la musique, tandis que d’autres dénoncent une forme de censure et de restrictions à la liberté artistique.
Quoi qu’il en soit, cette affaire met en lumière une fois de plus le rôle et les missions du CSAC en tant qu’organe de régulation de l’audiovisuel et de la communication en République Démocratique du Congo.
Il est en effet chargé de veiller au respect des lois et règlements en matière de communication, notamment en ce qui concerne le contenu diffusé à la télévision et à la radio.
Le CSAC est également responsable de la délivrance et de la suspension des autorisations d’exploitation des médias et des sanctions en cas de manquements.
Cette convocation de l’artiste Héritier Watanabe montre que le Conseil prend son rôle au sérieux et n’hésite pas à agir lorsque cela est nécessaire pour protéger les valeurs morales de la société congolaise. Dans un contexte où les réseaux sociaux sont devenus un moyen de diffusion de plus en plus important pour les artistes, le rôle du CSAC est primordial pour garantir la diffusion d’un contenu respectueux des valeurs et des normes en vigueur dans le pays.
En attendant la suite de cette affaire, une chose est certaine : le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication continuera de veiller à la préservation des valeurs morales au sein de la scène musicale congolaise.
GM