Le président Yoweri Museveni a nommé le général de division Dick Olum pour prendre la relève en tant que nouveau commandant ougandais de la brigade de montagne de l’armée basée dans les monts Rwenzori, à la frontière occidentale du pays bordant la République démocratique du Congo.
Dans ce nouveau rôle, il devient également le commandant ougandais de l’opération Shujaa, une opération militaire conjointe Ouganda-RD Congo lancée le 30 novembre 2021 pour combattre les Forces démocratiques alliées dans l’est de la RDC.
Le général de division Olum, qui était auparavant attaché de défense à l’ambassade d’Ouganda en RD Congo, avait commandé il y a dix ans une opération contre Joseph Kony en République centrafricaine, où l’on pense toujours que le fugitif ougandais vit sans menaces connues. contre pays.
Il a également été commandant de la troisième division de l’armée basée à Moroto, qui a supervisé l’exercice de désarmement de Karamoja, ainsi que commandant du contingent de l’UPDF en Somalie, où l’Ouganda possède la plus grande force combattant les militants Shabaab.
Le major général Olum succède au lieutenant général Kayanja Muhanga qui a été nommé il y a quelques jours commandant des forces terrestres de l’armée ougandaise, en remplacement du fils du président Muhoozi Kainerugaba.
Le général Muhoozi a été démis de ses fonctions à la tête des forces terrestres après que ses tweets affirmant que l’armée ougandaise pourrait prendre le contrôle de Nairobi dans deux semaines ont provoqué une querelle diplomatique. Cependant, dans une tournure des événements, son père l’a promu quelques jours plus tard de lieutenant général à général, affirmant que ses actions précédentes avant que la gaffe ne montre qu’il est qualifié pour la promotion.
Le général de division Olum a une tâche énorme devant lui, alors que l’Ouganda et la RDC continuent de se battre pour maîtriser l’ADF qui s’est récemment rebaptisée Province d’Afrique centrale de l’EI (État islamique).
Les militants terrorisent depuis des années l’est de la RD Congo et ont revendiqué l’année dernière la responsabilité de trois attentats à la bombe dans la capitale ougandaise, Kampala, dont le double attentat meurtrier du 16 novembre 2021 au cours duquel quatre personnes ont été tuées et de nombreuses blessées.
Récemment, les Forces de défense du peuple ougandais ont lancé des frappes aériennes suivies d’opérations terrestres conjointes avec l’armée congolaise, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), contre les ADF, dans le cadre d’une opération que le président Museveni a qualifiée de largement réussie.
Selon l’UPDF, leur incursion dans l’est du Congo a délogé et dispersé les ADF de leurs camps, tuant des centaines de personnes et forçant d’autres à se rendre, bien que des observateurs aient déclaré que les ADF continuaient de tuer des personnes près d’un an après le lancement des frappes aériennes. risque d’entacher l’ensemble de l’opération.
Malgré les affirmations selon lesquelles de nombreux rebelles ont été tués, capturés ou se sont rendus, l’UPDF n’a fait défiler aucun insurgé, affirmant que la plupart d’entre eux sont détenus par les FARDC et que pour des raisons de sécurité, les forces conjointes ne peuvent pas encore les faire défiler.