A peine élu et sans attendre sa nomination par l’ordonnance du président de la République, le gouverneur de la Mongala, César Limbaya Mbangisa, ordonne le gel de tous les comptes de la province. Une décision jugée prématurée par tout bon juriste.
En effet, élu le 6 mai dernier à la suite des élections des gouverneurs organisées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’élu de la Mongala a, dès le jour suivant, c’est à dire le 7 mai, sorti une décision gelant tous les comptes de cette province, sauf les dépenses liées à la rémunération et toute autre urgence, à condition de lui en informer. Les banques visées sont : l’extension de la Banque centrale/Bumba, Afriland/Lisala, Rawbank/Bumba ainsi que la Coopec-Bomengo/Lisala.
Voici que le gouverneur élu César Limbaya, avocat de son état, annonce déjà ses couleurs au point d’ignorer qu’après l’élection du gouverneur, l’élu doit être investi par ordonnance présidentielle après la confirmation des résultats par la Cour d’appel en ce qui concerne les élections des gouverneurs. L’avocat et député provincial devenu gouverneur fait ainsi montre d’une insuffisance inquiétante du droit administratif et procédural.
Les regards de « Bangala » sont tournés vers cette province martyre de ses fils et filles haut placés à Kinshasa, qui ne cessent de se faire la guerre par procuration à travers gouverneurs successifs, sans que cette province n’avance en quoi que ce soit. Maintenant que les alliés d’hier se sont rentrés dedans à l’issue de ces élections, cette période transitoire comme l’affirme d’ailleurs le nouveau gouverneur dans sa correspondance, fait craindre une paralysie promise par le Camp « Bangandanga ».
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