La VSV (Voix des Sans Voix), comme certaines organisations de défense des droits de l’homme, a dénoncé, dans une de ses dernières déclarations, l’utilisation des pratiques répressives décriées lors du régime passé pour interdire des manifestations bien que pacifiques dans le pays.
La VSV a rendue publique cette déclaration quelques jours après l’interdiction de la marche d’indignation organisée, le 17 janvier dernier, date anniversaire de la mort du Héros national Patrice Emery Lumumba, de la plateforme politique Lamuka pour condamner les massacres de nombreux Congolais à Beni, territoire de la province du Nord-Kivu, par les groupes armés locaux et étrangers, notamment les éléments ougandais de l’ADF, la balkanisation et certain accord signe entre le FCC et CACH.

Une marche qui a été à la base de nombreuses interpellations, selon la police, arrestations, selon ces organisations locales de défense des droits de l’homme à Kinshasa, des membres de Lamuka. La marche d’indignation qui, selon le Commissariat provincial de Kinshasa ne devrait pas être tenue, parce que le Gouvernorat de la ville province de Kinshasa n’y avait pas pris acte.
Aussi, le pays célébrait-il en cette date, du reste historique, l’assassinat de l’un des Pères de l’indépendance du Congo-Kinshasa, et Héros national. Ainsi, il ne fallait pas perturber les cérémonies des autorités du pays qui y étaient prévues.
C’est ainsi que des familles, dont les leurs etaient arrêtés, et qui n’ont pas des traces à l’issue de ce que la police a qualifié d’interpellation, craignent pour la vie des leurs.
Alors que des sources de la Police nationale congolaise (PNC), pour la ville de Kinshasa, parlent de la libération de ces membres de Lamuka après leur interpellation, certaines familles continuent à soutenir de ne pas être en contact avec les leurs.
Les démarches entreprises auprès de ces mêmes autorités de la police provinciale s’avèrent vaines. Ces familles parlent de la disparition de leurs membres.
C’est le cas de deux familles Kabemba et Mambu, habitant toutes le quartier Kingasani-Pascal, commune de Kimbanseke, district de la Tshangu, considéré comme une véritable “zone-rouge”, où de nombreux jeunes n’hésitent pas à s’opposer aux forces de l’ordre.
Ces familles continuent à rechercher leurs fils respectivement Glodi Kabemba, 22 ans, et Berthollet Mambu, 31 ans, dont elles sont sans nouvelles.
Ce dernier, Berthollet Mambu est présenté comme président des jeunes d’un des partis politiques membres de Lamuka/Kingasani-Pascal. Il a été dans la mobilisation des autres jeunes pour leur participation massive à la marche d’indignation qui a été initiée par le candidat malheureux de Lamuka à la présidentielle du 30 décembre 2018, Martin Fayulu, et soutenue par l’actuel coordonnateur de cette plateforme politique de l’opposition en RD Congo, Adolphe Muzito. La marche d’indignation a été dispersée par la police, surtout que les organisateurs de cette marche promettaient de tenir face au Gouverneur de Kinshasa et de la police dans la capitale.
Un autre cas de disparition est celui de Moïse Bazamba Nkulu, qui a été proche d’un ancien membre de la ceinture rapprochée du Président de la République honoraire, Joseph Kabila, déjà décédé dans des circonstances dites, selon des sources, suspectes.
Plus d’une fois, ce jeune a été inquiété par les éléments incontrôlés de l’armée. Pour toujours ces sources, ce membre de la ceinture rapprochée de Joseph Kabila confiait beaucoup de secrets à Moïse Bazamba Nkulu, qui était devenu un élément gênant, qu’il fallait abattre a tout pris afin d’effacer certaines traces. Moïse Bazamba Nkulu connaissait les secrets de certaines missions au sein de l’armée nationale.
Ainsi, les efforts réalisés par la famille au niveau de la police à Kinshasa pour retrouver Moïse Bazamba Nkulu n’ont rien donné jusque-là. Ce jeune-homme demeure porté-disparu. Ce qui justifie la crainte de la famille de Bazamba.

Il faut dire qu’en RD Congo, malgré l’alternance intervenue au sommet de l’État, on continue à craindre encore pour des vies de gens. On a du mal à réclamer ses droits. Surtout quand on ne dispose pas des garanties que le pire ne pourra pas arriver à quelqu’un si jamais, il révèle une vérité.
Cela, malgré la bonne foi du nouveau Président de la République qui a lancé, depuis son accession au pouvoir, quelques signaux de respect des droits de l’homme.
Il y a, cependant, de nombreux actes de violation des droits de l’homme de la part des faucons et caciques de l’ancien régime encore dans la police et l’armée occupant des hautes fonctions, qui ne se sont pas défaits de leurs anciennes méthodes fortes et autres exactions longtemps décriées (tortures, séquestrations, extorsions, même la mort dans la discrétion la plus totale). Ces faucons travaillent, selon toujours les sources proches de l’ancien régime, pour saboter les actions du Président de la République actuel Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une situation qui demeure réellement donc préoccupante à Kinshasa. Affaire à suivre!
Fayulu Muzito Marche Lamuka
Redaction