Les Jeux sont les plus grands espaces du monde », tels sont les premiers mots du président du COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques ) Tony Estanguet sur l’une des estrades d’un amphithéâtre de la Sorbonne ce vendredi 23 juin. C’était le jour de présentation du parcours de la flamme olympique, étape très importante à un peu plus d’un an des JO. Il a beaucoup parlé de « première fois ». La torche « va s’ouvrir à la ville, pour la première fois une épreuve sera ouverte au grand public avec la marathon pour tous, pour la première fois, on va aller sur des territoires d’outre-Mer » s’est félicité l’ex-champion olympique de canoë.
Des lieux d’exceptions seront donc traversés par la flamme olympique. La torche partira d’Olympie le 16 avril 2024 et arrivera à Marseille le 8 mai 2024. « La flamme sera le premier invité de ces Jeux. Le trajet entre la Grèce et Marseille sera un trait d »union », précise Tony Estanguet. « On veut aller au maximum à la rencontre des gens ». la France s’apprête donc à accueillir les Jeux Olympiques pour la 6e fois de son histoire (les Jeux d’été à Paris en 1900 et 1924, les Jeux d’hiver à Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992).
La maire de Paris a été invitée à prendre la parole durant cette cérémonie et elle a qualifié la capitale comme étant « la plus belle ville au monde. Ce symbole peut entraîner le pays, ceux qui souhaitent se retrouver à Paris. Je suis fière d’avoir porté cette candidature. Ce parcours de la Flamme, c’est l’énergie d’un pays, l’envie de se retrouver ». La flamme arrivera justement dans sa localité un jour symbolique et historique, le 14 juillet (prise de la Bastille en 1789). Une fois en région parisienne, la torche sera transportée dans dans les alentours comme au château de Fontainebleau ou celui de Versailles avant de terminer sa route le 26 juillet.
JO 2024: d’Olympie à Paris, voici le parcours de la flamme olympique pic.twitter.com/w472pYba3B
— BFMTV (@BFMTV) June 23, 2023
Quel sera le parcours de la flamme olympique des JO de Paris 2024 ? La carte
La Grèce sera comme la tradition l’impose, le point de départ de la flamme olympique. Elle s’élancera ensuite à bord du célèbre trois-mâts datant du XIXe siècle, le Belem. Le bateau rejoindra Marseille après une dizaine de jours. La cité phocéenne sera la première ville étape en France. Elle a été choisie par l’organisation en raison de sa localisation et de sa proximité historique avec la Grèce. Du Sud de la France, elle devrait ensuite parcourir le reste du pays en traversant de nombreuses métropoles mais aussi des sites touristiques, vitrines du patrimoine tricolore.
- Parmi ces villes, figurent Toulon, Nice, Toulouse, Montpellier, Sète et Millau. La flamme poursuit son chemin vers la côte atlantique par la Dordogne et en découvrant sept communes dont Périgueux. Libourne, Saint-Emilion et Bordeaux.
- Place ensuite à l’ouest avec des passages attendus à La Baule, mais aussi en Bretagne avec une halte à Brest ou encore en Mayenne à Laval.
- Parmi les relais devant illustrer la diversité des paysages français, un passage à Chamonix, une halte au Mont Saint-Michel. Le patrimoine historique sera mis en avant des champs de bataille de Verdun au viaduc de Millau en passant par les châteaux de la Loire, le pont du Gard, Lourdes ou la maison du « père de l’Europe » Robert Schuman.
Les dates et les villes étapes
Marseille, Carcassonne, Bastia, Toulouse, Bordeaux, les Sables d’Olonne, le Mont-Saint-Michel, les territoires Outre-Mer, Lille ou Paris, le parcours et les dates de la flamme olympique a été dévoilé vendredi 23 juin. (Les lieux entre parenthèses sont les sites traversés).
- 10 mai : Marseille (Roucas-Blanc Marina et le Stade de Marseille) – Toulon
- 11 mai : Toulon (l’Almanarre et la Route du Sel) – Manosque
- 12 mai : Manosque (Citadelle de Sisteron et parc naturel régional du Verdon) – Arles
- 13 mai : Arles (Port-Saint-Louis-du-Rhône et Arènes d’Arles) – Montpellier
- 14 mai : Montpellier (Arc de Triomphe et Viaduc de Millau) – Bastia
- 15 mai : Bastia (Aiguilles de Bavella) – Perpignan
- 16 mai : Perpignan (Centre national d’entrainement en altitude Font-Romeu et Mont Canigou)– Carcassonne
- 17 mai : Carcassonne (Place des Chalets et Gruissan et Cité médiécale) – Toulouse
- 18 mai : Toulouse (la Halle de Revel) – Auch
- 19 mai : Auch (la statue des Mousquetaires de Dumas à Condom) – Tarbes
- 20 mai : Tarbes ( Cirque de Gavarnie et Pic du Midi de Bigorre) – Pau
- 22 mai : Pau (stade d’eau vives et plage de Biarritz) – Périgueux
- 23 mai : Périgueux (bassin de la Dordogne et Grottes de Lascaux) – Bordeaux
- 24 mai : Bordeaux (Cité du vin et vignobles de Saint-Emilion) – Angoulême
- 25 mai : Angoulême (Cognac et Musée de la Bande-Dessinée) – Grand Poitiers-Futuroscope
- 27 mai : Grand Poitiers-Futuroscope (palais des Ducs d’Aquitaine) – Châteauroux
- 28 mai : Châteauroux (château de Valençay) – Angers
- 29 mai : Angers (château de Montsoreau et vignoble des Coteaux-du-Layon) – Laval
- 30 mai : Laval (cité médiévale et Sainte-Suzanne-et-Chammes) – Caen
- 31 mai : Caen (Honfleur et plages du Débarquement) – Mont-Saint-Michel
- 1er juin : Mont-Saint-Michel (Saint-Vaast-la Hougue) – Rennes
- 2 juin : Rennes (forêt de Brocéliande – Paimpont) – Niort
- 4 juin : Niort (Marais Poitevin – Coulon) – Les Sables-d’Olonne
- 5 juin : Les Sables-d’Olonne (le passage du Gois et Puy-du-Fou) – La Baule
- 7 juin : La Baule (la baie de la Baule) – Vannes
- 8 juin : Vannes (cité de la voile Eric Tabarly et l’Ile-aux-Moines) – Brest
- Relais atlantique
- 9 juin : Cayenne (Camopi et fleuve Oyapock et centre spatial de Kourou)
- 12 juin : Saint-Denis (plaine des Sables et cité du volcan et pointe de Langevin)
- 13 juin : Papeete (Ile de Tahiti et Teahupo’o)
- 15 juin : Baie-Mahault (mémorial acte et Pointe-à-Pitre)
- 17 juin : Fort-de-France (la montagne Pelée et Saint-Pierre)
- 19 juin : Nice (Antibes Juan-les-Pins et palais des festivals de Cannes) – Avignon
- 20 juin : Avignon Théâtre antique d’Orange et Mont Ventoux) – Valence
- 21 juin : Valence (Château de Grignan) – Vichy
- 22 juin : Vichy (Creps de Vichy) – Saint-Étienne
- 23 juin : Saint-Étienne (maison de la culture – Le Corbusier et le stade Geoffroy-Guichard) – Chamonix
- 24 juin : Chamonix (Lac d’Annecy et la vallée du Mont-Blanc) – Besançon
- 25 juin : Besançon (tremplins de Chaux-Neuve) – Strasbourg
- 26 juin : Strasbourg (Huningue et passerelle des trois pays) – Metz
- 27 juin : Metz (site verrier de Meisenthal et maison de Robert Schuman – Scy-Chazelles) – Saint-Dizier
- 28 juin : Saint-Dizier (Bourbonne-les-Bains et mémorial Charles de Gaulle Colombey-les-Deux-Eglises) – Verdun
- 29 juin : Verdun (Citadelle de Montmédy et mémorial de Verdun) – Reims
- 30 juin : Reims (Avenue de Champagne et Epernay) – Lille
- 2 juillet : Lille (Wallers-Arenberg) – Lens
- 3 juillet : Lens (stade Bollaert-Delelis et Louvre-Lens) – Amiens
- 4 juillet : Amiens (baie de Somme et Saint-Valéry-sur-Somme) – Le Havre
- 5 juillet : Le Havre (Cathédrale de Rouen) – Vernon
- 6 juillet : Vernon (Pont-Audemer) – Chartres
- 7 juillet : Chartres (domaine royal de Dreux) – Blois
- 9 juillet : Blois (château de Chambord) – Orléans
- 10 juillet : Orléans (château de Sully-sur-Loire et maison de Jeanne d’Arc-Orléans) – Auxerre
- 11 juillet : Auxerre (Vézelay et vignoble de Chablis) – Dijon
- 12 juillet : Dijon (clos de Vougeot et site archéologique d’Alésia) – Troyes
- 13 juillet : Troyes (les lacs de la forêt d’Orient) – Paris
- Relais francilien
- 14-15 juillet : Paris (Insep, court Simonne-Mathieu (Roland-Garros), place de la Bastille, Hôtel de Ville et Assemblée Nationale
- 17 juillet : Saint-Quentin (familistère de Guise et cité internationale de la langue française)
- 18 juillet : Beauvais (château de Chantilly)
- 19 juillet : Soisy-sous-Montmorency (Anvers-sur-Oise)
- 20 juillet : Meaux (château de Fontainebleau)
- 21 juillet : Créteil (marché d’intérêt nationale de Rungis)
- 22 juillet : Evry-Courcouronnes (centre national du rugby – Marcousis)
- 23 juillet : Versailles (Saint-Quentin-en-Yvelines) – Golf National et Château de Versailles)
- 24 juillet : Esplanade de la Défense-Nanterre (Harras de Jardy et stade Yves-du-Manoir)
- 25 juillet : Parc Georges-Valbon (canal de l’Ourcq et centre aquatique olympique de Saint-Denis)
- 26 juillet : dernière journée et allumage de la flamme olympique
Des départements ont refusé d’accueillir la flamme olympique
Pour que la flamme puisse passer sur un territoire, il fallait que les départements investissent 150 000 euros hors taxes (180 000€ avec). Près de 37 conseils départementaux ont cependant refuser d’accueillir la torche estimant qu’il y avait d’autres priorités financières. « À peu près un quart du coût est porté par les Départements. Les trois autres quarts sont portés par le Comité d’organisation », avait tenté de justifier à l’époque Tony Estanguet. Pour certains départements tels que la Lozère, accueillir la flamme représente un coût de 2,35 € par habitant contre moins de 9 centimes pour les Bouches-du-Rhône.
La flamme ne passera donc pas sur les territoires suivants : Ardennes, Meurthe-et-Moselle, Vosges, Haute-Saône, Territoire de Belfort, Jura, Saône-et-Loire, l’Ain, le Rhône, la Savoie, les Hautes-Alpes, Saône-et-Loire, la Nièvre, le Cher, le Gard, l’Ardèche, la Haute-Loire, la Lozère, le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne, le Lot, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot-et-Garonne, les Landes, la Charente-Maritime, l’Indre-et-Loire, la Sarthe, l’Orne, les Côtes d’Armor, la Mayotte.
Qui peut porter la flamme olympique et paralympique ?
Environ 10 000 personnes pourront porter la flamme olympique. Parmi ces « élus », il y aura évidemment des athlètes de haut niveau, des associations ou collectifs, des personnes en situation de handicap ou des volontaires qui auront précédemment été tirés au sort. Petite innovation, il y aura des relais collectifs en groupe de 24. Ils seront près de 3 000. En individuel, ils seront approximativement 7 000. Au total, 5 000 candidatures seraient analysées et étudiées par des jurys « répartis partout en France » d’après le site officiel de « Paris 2024« . Quelques conditions sont cependant requises pour espérer devenir un porteur de la torche. Il faut d’abord avoir 15 ans ou plus. Il faut ensuite être membre du club Paris 2024 ou bien s’inscrire pour en être. Il faut enfin nominer un proche et expliquer en quoi « elles portent en elles, l’énergie du sport, l’énergie des territoires et l’énergie du collectif », détaille lors de la procédure « Paris 2024 ». Cette démarche prend au total une dizaine de minutes. Chaque relayeur choisi, parcourra environ 200 mètres et profitera de cet instant unique près de 4 minutes.
Qui sont les ambassadeurs et les « capitaines » de la flamme olympique ?
Deux capitaines ont été désignés pour cette flamme olympique. Il s’agit de Laure Manaudou et de son frère Florent. Concernant la flamme paralympique , ce sont Mona Francis et Dimitri Pavadé qui ont été choisis. A l’exception de Mona Francis, ils ont tous été médaillés aux Jeux. Les premiers ambassadeurs seront Marine Lorphelin, Thomas Pesquet, Djamel Debouze ou encore le chef Thierry Marx.
Le sportif mis au premier plan
Le côté sportif sera au cœur du relais de la flamme olympique avec la fédération française de cyclisme qui amènera la torche à vélo au sommet du Mont Ventoux. Armel Le Cléac’h assurera lui la transition de la flamme sur les territoires Outre-Mer. L’équipage du vainqueur du Vendée Globe 2016 est encore inconnu et le recordman du temps sur la plus grande épreuve en solitaire a gardé le secret. Il a en revanche promis des invités de marque mais « il faut qu’ils aient un peu le pied marin » s’est-il amusé lors de la cérémonie de présentation du parcours de la flamme.
Une flamme sécurisée
A chaque fois, c’est l’un des enjeux autour de la flamme olympique. Elle ne doit pas s’éteindre. Il y aura donc en permanence un « gardien de la flamme ». Il aura à sa disposition une lanterne de sécurité pour l’a surveiller ou l’a raviver en cas d’imprévu. La torche pourrait également être exposée à des mouvements contestataires tels que « pas de retraites, pas de JO » survenu en avril 2023 contre la réforme des retraites. Un scénario plus gravissime est craint par les autorités. Il s’agit d’attaques terroristes. Un énorme dispositif sera mis en place en conséquence durant cette « bulle itinérante ». Des policiers et des gendarmes seront mobilisés, des drones de surveillance et des anti-drone déployés et des agences de sécurité appelés.
Source : linternaute via congoactu.net