Le président burundais, Evariste Ndayishimiye, s’est dit prêt à « dialoguer » avec les rebelles burundais opérant dans l’est de la République démocratique du Congo, déchiré par la violence, lors de son premier point de presse depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans.
Le président a notamment évoqué le RED-Tabara, le plus actif des groupes rebelles, jugé « terroriste » par le Burundi, ainsi que les Forces nationales de libération (FNL).
« Si le RED-Tabara et le FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux », a déclaré Ndayishimiye lors du briefing de mardi, qui a duré plus de six heures.
« C’est le rôle du gouvernement d’écouter les doléances de tous ses enfants et d’apporter des réponses », a déclaré Ndayishimiye, faisant référence à un adage kirundi selon lequel « la place d’un scélérat est dans son pays ».
Fondée en 2011, RED-Tabara, une force estimée entre 500 et 800 hommes qui a une base dans l’est de la RDC, est accusée d’une série d’attaques au Burundi depuis 2015.
Alexis Sinduhije, figure de l’opposition burundaise en exil, a déclaré à l’AFP en novembre que le groupe se renforçait et était désormais présent au Burundi.
Selon certaines sources, Sinduhije est le fondateur du mouvement, une affirmation qu’il a toujours démentie.
En septembre, RED-Tabara a revendiqué un attentat contre l’aéroport international de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, où plusieurs attentats avaient eu lieu le même mois.
Le FNL, dirigé par le général autoproclamé Aloys Nzabampema, est une branche résiduelle de l’ancienne rébellion d’Agathon Rwasa, aujourd’hui principal chef de l’opposition burundaise.
Les groupes rebelles FNL et RED-Tabara ont des bases dans l’est de la RD Congo, une région déstabilisée par la présence de dizaines de groupes armés locaux et étrangers.
Plus d’un millier de militaires burundais sont présents depuis plusieurs mois dans la province du Sud-Kivu à l’est de la RDC principalement pour traquer les rebelles RED-Tabara, selon des sources congolaises et burundaises, un récit que les deux pays démentent.
La Communauté régionale de l’Afrique de l’Est a tenu le mois dernier des pourparlers à Nairobi sur la violence des groupes armés qui sévit en RDC depuis plus de deux décennies.
Après la réunion, Ndayishimiye a appelé les membres de RED-Tabara à déposer les armes, les qualifiant de « criminels ».
Le groupe a réagi en condamnant « les propos et propos insultants ».
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