Plus de 55.000 nouveaux emplois dont 25.000 au Kongo Central et 30.000 dans d’autres provinces du pays seront créés avec l’érection du port en eaux profondes de Banana, a indiqué le directeur de cabinet adjoint du gouverneur du Kongo Central, M. José Ntedika, lors d’une conférence-débat organisée le week-end à l’Institut supérieur de commerce (ISC/Matadi) sur le thème « Erection du port en eaux profondes : importance, contraintes et avantages ».
José Ntedika a relevé d’autres avantages liés à la construction de ce port en eaux profondes, notamment le développement des activités stratégiques concentrées sur l’hydroélectricité, l’accostage des navires de grand tonnage à Banana leur évitant ainsi un transit à Pointe-Noire, réduction des coûts des marchandises importées et exportées ainsi que la viabilisation de la ville de Muanda.
Il a ainsi noté que les bénéfices économiques vont rejaillir sur l’ensemble du pays en termes de la création d’emplois, d’accroissement des capacités d’exportation et d’importation et deviendra, à juste titre, une porte d’accès au continent africain et particulièrement aux pays enclavés, soulignant que connectée aux réseaux commerciaux mondiaux, la RDC ne sera plus réduit à la dépendance vis-à-vis des pays voisins, notamment au Sud-Est la Tanzanie et au Sud-Ouest le Congo Brazzaville.
Ce port, qui permettra à la RDC de s’ouvrir au reste du monde, d’accroitre le volume des échanges commerciaux internationaux et de booster son économie, connaîtra une plateforme de stockage de 25 hectares, donnant la possibilité d’accostage à de grands porte-conteneurs. Cette plate-forme aura le mérite d’avoir la capacité annuelle de 300.000 conteneurs, soit 1,3 millions de tonnes de marchandises.
Cette conférence, organisée par la section douane et commerce extérieur de l’ISC/Matadi, a également connu les interventions de M. Vincent de Paul Kalonji Mpunga, chef de travaux à l’ISC Matadi, qui a parlé de l’importance d’un port en eaux profondes pour un pays semi enclavé et de son collègue de ce même institut, le chef des travaux Cyrile Mfuili qui a planché sur la problématique de l’érection du port en eaux de Banana.
