Le Parti Politique pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a récemment fait l’objet d’une forte polémique en République Démocratique du Congo.
En effet, ce mercredi 23 avril, le parti a publié un communiqué sur les réseaux sociaux pour dénoncer le “pillage systématique” de son siège national, situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa, par des éléments des forces du Progrès se revendiquant de l’UDPS, parti au pouvoir. Selon le PPRD, ce pillage est orchestré en présence et avec le regard complice des forces de sécurité de l’Etat.
Un véritable scandale pour le parti de Joseph Kabila qui pointe du doigt une répression politique planifiée par le gouvernement en place.
Dans une déclaration à ACTUALITE.CD, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, accuse le pouvoir actuel de persécuter son chef et de prendre des décisions illégales et arbitraires sur base d’une simple rumeur.
En effet, le gouvernement a pris des mesures drastiques contre le PPRD après avoir entendu que Joseph Kabila était présent à Goma, alors qu’ils ne peuvent pas prouver sa présence dans cette ville.
Au-delà de cette affaire de pillage, le PPRD dénonce également l’agression de ses membres lors de cette opération ainsi que l’arrestation de certains d’entre eux, conduits vers des destinations inconnues. Pour le parti, il s’agit d’une répression politique orchestrée par le pouvoir en place pour affaiblir le PPRD et son leader, Joseph Kabila.
Face à cette situation, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité a publié un arrêté ministériel suspendant toutes les activités du PPRD à travers le pays, appelant les gouverneurs de province à veiller à son exécution. Une décision qui suscite l’indignation au sein du PPRD et chez ses sympathisants. Le PPRD, parti créé par Joseph Kabila en 2002, est un des principaux partis politiques de la République Démocratique du Congo.
Cette nouvelle affaire de pillage et de répression contre le PPRD ne fait qu’attiser les tensions politiques déjà très vives dans le pays.
Le parti appelle ainsi à une condamnation internationale de ces actes et à une intervention urgente pour protéger ses membres et son siège national. Affaire à suivre.
GM