Une explosion dans un bar d’un camp militaire à la périphérie de la plus grande ville de l’est du Congo a tué au moins huit personnes jeudi soir, a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Les victimes s’étaient rassemblées pour boire un verre au camp militaire de Katindo vers 19h40, a indiqué Patrick Muyaya sur son compte Twitter.
Des témoins sur les lieux ont déclaré à l’Associated Press qu’une grenade avait provoqué l’explosion, mais il n’y a eu aucune confirmation officielle immédiate des comptes.
Le camp militaire se trouve à environ 5 kilomètres (3 miles) du centre de Goma, une ville près de la frontière rwandaise qui abrite une importante présence de la mission de maintien de la paix de l’ONU.
« Des équipes sont déjà sur place pour enquêter », a tweeté Muyaya. « Nous appelons la population à rester calme. »
La rare explosion à Goma survient dans un contexte de violence croissante dans l’est du Congo, dont une partie a été imputée à des militants ayant des liens obscurs avec des organisations extrémistes islamiques. Ces combattants ont délibérément pris pour cible l’armée congolaise alors que les soldats ont intensifié les opérations de contre-insurrection.
Les bars servant de l’alcool ont également fait l’objet d’attaques croissantes, notamment un attentat suicide dans une discothèque de la ville de Beni le jour de Noël qui a tué six personnes. Un groupe affilié à l’État islamique a par la suite revendiqué la responsabilité de ces meurtres.