Menacée par l’ancien directeur de la presse présidentielle qui a été limogé par le chef de l’État pour son incompétence notoire , Elysée Odia se montre très sereine, confiante et surtout sans peur car la liberté de l’expression est garantie par la Constitution de la République Démocratique du Congo.
“3ans d’insultes…3ans de sérénité
3ans des menaces et chantages…3 ans où nous demeurons imperturbable mais surtout hyper confiante en Dieu. Ils ne nous feront pas taire
Ils ne me feront pas taire”, a écrit cette journaliste de renon sur son compte twitter.
Quatre journalistes de la RDC sont sous la menace d’Abraham Luakabuanga. L’ancien Directeur de la presse à la Présidence de la République et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ne s’en cache plus. Dans un post sur les réseaux sociaux mis en ligne le samedi 3 avril, il menace les journalistes Peter Tshiani, Pero Luwara, Stanis Bujakera et Elysée Odia.
Le seul pêché commis par ces hommes de médias, c’est « ternir l’image du chef de l’État ». « Les 4 agents recrutés pour ternir l’image du chef de l’État, nous vous avons à l’oeil. Vous incarnez le ridicule de la presse congolaise ! « , s’est-il exclamé. Publication qui a naturellement provoqué un tollé chez les internautes.
Pour Abraham Luakabuanga, critiquer le chef de l’État devient une faute de lèse-majesté en RDC. Voilà pourquoi la majorité des commentaires sur ce post accusent ce membre du parti présidentiel de vouloir étouffer la libre d’expression et feindre à la liberté de presse. A travers ce post, Abraham Luakabuanga incite les militants de l’UDPS et les sympathisants de Félix Tshisekedi à déclarer la guerre contre les 4 journalistes pourtant libres dans leurs opinions.
La justice et l’ensemble de la corporation de la presse doivent prendre au sérieux les menaces de l’ancien Direceur de la presse à la Présidence de la République. Abraham Luakabuanga, qui n’a pas du tout retiré son post en depit des critiques, n’est pas d’humeur à plaisanter.
Gilbert N.
