Au cours du BriefingSpecial de ce mardi 04 mars 2024, son Excellence Raïssa Malu, Ministre d’État en charge de l’éducation et nouvelle citoyenneté, est revenu sur les mesures prises par le Gouvernement pour contenir les conséquences de l’agression rwandaise sur le système éducatif dans le Nord et Sud-Kivu.
Après l’invasion rwandaise sur le sol congolais, l’enseignement dans les zones contrôlées par les rebelles du M23/AFC est devenu incertain, affectant plus d’un million d’élèves. La psychose règne à Goma, Bukavu et dans d’autres territoires, les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école en raison d’un climat d’insécurité persistant. Dans ce contexte, Raïssa Malu, ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, a évoqué, lors d’un briefing de presse coanimé, mardi 04 mars 2025, avec Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, un double crime commis par le Rwanda. Elle a souligné que cette situation a des répercussions très négatives sur l’avenir des enfants, malgré les efforts déployés par le gouvernement congolais.
Plus d’un million d’élèves sont confrontés au problème d’accès à l’Éducation nationale, cette situation soulève des inquiétudes non seulement de la part du gouvernement, mais aussi de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Intervenant à ce sujet, Mme Raïssa Malu a fait savoir que 1 483 écoles sont fermées et 35 détruites en marge de l’agression rwandaise.
La ministre d’État à l’Éducation nationale affirme que le gouvernement ne ménage aucun effort pour que les enfants dans les zones occupées par les rebelles du M23 bénéficient également des cours. « La RDC veut réadapter son système éducatif pour faire bénéficier les enfants dans les zones en conflit de l’éducation, afin d’éviter de perdre les compétences. Mais au-delà des infrastructures, le plus important, c’est l’enfant, l’élève. Dans leurs têtes, cet impact est beaucoup plus grave qu’une école détruite ou qu’un banc utilisé. Je voudrais que nous ayons tous conscience que c’est un double crime », a-t-elle expliqué.
« Et ce, grâce à un dispositif multimodal pouvant inclure notamment l’enseignement à distance tout en tenant compte de l’aspect psychosocial des enfants. Nous travaillons avec des partenaires financiers et humanitaires. Nous allons mettre en place un enseignement à distance parce que la priorité maintenant, c’est comment définir l’essentiel. », a-t-elle ajouté.
Cellcom