Pour le rapporteur de la centrale électorale, Jean-Pierre Kalamba, il faut que le gouvernement, le CNSA et son institution évaluent le processus électoral avant de rendre public ce chronogramme ; pendant ce temps, de nombreux observateurs se posent des questions sur «l’indépendance» de la CENI!
«La publication imminente du calendrier électoral» est devenue le refrain des responsables de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) qui le répètent à chaque rencontre tenue par cette institution d’appui à la démocratie, où à chaque activité à laquelle ses responsables sont invités.
Les responsables de la CENI soutiennent même qu’ils disposent de plusieurs projets de calendrier électoral à publier au moment opportun selon le besoin sur le terrain. Mais seulement, ils ne peuvent rendre public ce chronogramme sans la tenue de la réunion d’évaluation du processus électoral de la tripartite Gouvernement-CNSA-CENI, ne cessent de relever ces responsables de la centrale électorale congolaise.
La dernière autorité de la CENI à soutenir ces propos est son rapporteur, Jean-Pierre Kalamba Mulumba N’Galula, qui a, d’ailleurs, rappelé, à travers des médias, certaines dispositions de l’«Accord politique du 31 décembre 2016», qui exigent à la centrale de ne pas publier le calendrier électoral avant les travaux d’évaluation de la tripartite (gouvernement, CNSA et CENI). Des propos tenus souvent par le président de la CENI, Corneille Nangaa.
Ce qui justifie tout le temps observé jusque-là par la centrale électorale pour publier ce fameux calendrier électoral tant attendu par les Congolaises et Congolais, et réclamé par la communauté internationale. Outre le Conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations-Unies) et l’ECF-SADC (Forum des commissions électorales de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe), l’UA (Union Africaine) est aussi l’une de ces dernières institutions internationales à demander à la CENI la publication rapide du calendrier électoral.
La question que les communs de mortel se posent, pour le moment, est celle de savoir quand moment, est celle de savoir quand est-ce que la centrale électorale congolaise va publier ce fameux chronogramme des opérations électorales, et surtout les scrutins fixés, conformément à l’«Accord politique du 31 décembre 2016», à la fin du mois de décembre 2017. Faudra-t-il attendre la tenue de la tripartite Gouvernement-CNSA-CENI qui est loin d’être organisée ?
La façon de répondre des responsables de la CENI, pour justifier le retard pris pour la publication du calendrier électoral remet en cause, pour certains observateurs avertis, l’indépendance même de cette institution d’appui à la démocratie, alors qu’elle est la seule habilitée à élaborer et à publier dans le délai fixé par la loi le calendrier électoral.
Ainsi, pour beaucoup d’observateurs avertis, la CENI ne doit pas attendre la tenue de la tripartite Gouvernement-CNSA-CENI pour publier le calendrier électoral.
Cela pour ne pas donner le prétexte à de nombreux gens qui pensent que cette centrale électorale joue le jeu du régime de Kinshasa qui tient «au glissement» pour se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir, alors qu’il est hors-mandat depuis le mois de décembre 2016.