Le bras-de-fer semble déjà lancé entre le pouvoir législatif et l’exécutif. Au sommet de l’Etat congolais, les discordes et divergences pour le moins incongrues s’observent depuis plusieurs jours, et cela n’est pas loin de s’arrêter. Les congolais s’apprêtent à vivre un nouvel épisode, un nouveau bras-de-fer.
Le Premier Ministre est invité à l’assemblée nationale pour participer à la plénière devant examiner la motion de censure initiée contre sa personne. Mais selon l’entourage du chef du gouvernement, il n’en sera pas ainsi. Sylvestre Ilunkamba est prêt à boycotter l’invitation du bureau d’âge de la chambre basse du parlement, que ses proches estiment incompétent pour procéder au contrôle parlementaire.
Pendant ce temps, la séance plénière est confirmée pour ce mardi, dans la chambre du congrès du congrès du palais du peuple. Le Premier Ministre traîne encore le pas à Lubumbashi où il s’est rendu rencontrer Joseph Kabila. Que va-t-il se passer s’il ne répond pas à l’invitation du parlement ? Beaucoup d’options sont à envisager mais les élus ont déjà la leur aussi.
Pour Daniel Mbau du MLC, si le Premier Ministre refuse de répondre à l’invitation de l’assemblée nationale, il sera poursuivi pour outrage au parlement. La Cour Constitutionnelle, seule instance habilitée à juger un chef du gouvernement, se chargera alors de son dossier. Mais l’autre option envisagée par les élus est de ne pas bloquer la machine à cause de l’absence du Premier Ministre. “Qu’il soit là ou pas, les dés seront jetés”, a déclaré un élu sous anonymat. Ceci laisse transparaître un plan de passage en force, pour la destitution de Sylvestre Ilunkamba, même sans l’avoir entendu, ce qui serait une entorse à la procédure légale. Quoiqu’il arrive, le Premier ministre risque gros au cas où il ne se présentait pas devant les élus.
congoactu.net