Les autorités libanaises ont récemment fait une importante saisie à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB).
En effet, sept millions de dollars en espèces ont été découverts dans des valises à bord d’un vol en provenance du Congo. Cette affaire a été confirmée par un haut-responsable des douanes de l’aéroport, qui a précisé que les trois voyageurs impliqués se trouvaient sur le même avion à destination de Beyrouth.
Selon nos sources, les voyageurs en question ont été remis au bureau des crimes financiers pour avoir fait de fausses déclarations sur les sommes transportées.
Cette affaire a été rendue publique par des chaînes de télévision saoudiennes et libanaises, qui ont cité des sources judiciaires. Elle a également été reprise par les médias locaux.
Selon les informations rapportées, les trois voyageurs seraient originaires d’une localité du Liban-Sud. La saisie aurait été effectuée le 19 juin dernier.
Dès la découverte de cette somme, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Karim Souhaid, aurait ordonné de garder l’argent saisi à la banque centrale, en attendant de déterminer sa provenance. Selon les chaînes de télévision, l’argent aurait été transporté par trois personnes à bord d’un vol en provenance de Kinshasa, au Congo. Les valises contenaient au total 6,8 millions de dollars, dissimulés sous le prétexte de ne transporter que 200 000 dollars.
Les douanes ont alors décidé de fouiller les bagages et ont découvert la somme réelle de 2,7 millions de dollars dans un premier bagage, et le reste dans deux autres bagages. Suite à cette découverte, les douaniers ont contacté la procureure financière par intérim, Dora Khazen. Selon nos informations, cette somme était destinée à des « commerçants », sans plus de détails sur leur identité et l’utilisation prévue de cet argent.
Cette saisie intervient dans un contexte économique difficile pour le Liban, qui traverse une grave crise financière depuis plusieurs mois.
Le pays est confronté à une pénurie de devises étrangères et de liquidités, ainsi qu’à une dépréciation de sa monnaie nationale, la livre libanaise.
Les autorités sont donc particulièrement vigilantes en matière de mouvements de capitaux et de flux financiers à l’entrée et à la sortie du pays.
Cette affaire met en lumière la nécessité pour le Liban de renforcer ses mesures de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent. Selon les experts, ces pratiques illégales ont un impact négatif sur l’économie du pays et entravent son développement.
Les autorités libanaises doivent donc être fermes dans leur combat contre ces fléaux qui fragilisent l’économie et la stabilité du pays.
GM