Au cours d’un point de presse ténu ce jeudi 13 février 2024 en réponse nationale du gouvernement face à la crise sanitaire et humanitaire qui sévit actuellement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, le Ministre de la santé publique hygiène et prévoyance sociale docteur Roger Kamba a dressé un bilan alarmant de la situation humanitaire à la suite des attaques meurtrières des Rebelles du M23-RDF/ AFC.
« Notre système sanitaire a été mis à rude épreuve suite à l’attaque de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23 sur la ville de Goma », a déclaré d’emblée le ministre…3000 morts, dont 458 enterrés en seulement 5 jours, et 939 corps encore présents dans les morgues. Le bilan fait également état de 4260 blessés.
Le Dr Samuel Roger Kamba a exprimé la préoccupation du gouvernement suite à la paralysie de l’administration dans cette partie de la RDC rdc qui a une incidence sur l’inhumation.
Toutefois, le Dr Samuel Roger Bamba a précisé que ces chiffres sont encore provisoires et minimaux, puisqu’ils ne concernent que les structures médicales accessibles à ce jour.
En-dehors des pertes en vies humaines énormes enregistrées , le Ministre de la santé publique a également a fait savoir aux chevaliers de la plume la destruction des plusieurs infrastructures de santé par le M23, notamment trois centres de traitement de la mpox qui ont été vidés de leurs patients. Sur 143 patients, seulement 43 ont été retrouvés après la prise de la ville de Goma.
En conséquence, Goma est non seulement exposée au risque de maladies épidémiques, telles que la variole du singe (mpox), mais aussi au choléra, avec déjà 92 cas identifiés.
De plus, les dépôts de médicaments, de matériel médical et autres intrants fournis par des organisations humanitaires mondiales comme le CICR et MSF ont été pillés. Selon le ministre, Goma ne dispose plus que d’une semaine avant l’épuisement total des stocks disponibles.
Face à ce tableau catastrophique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a réussi à négocier avec les agresseurs de la Rdc l’ouverture d’un corridor humanitaire passant par Nairobi, au Kenya, et Kigali, au Rwanda. Toutefois, le Rwanda a exigé le paiement de taxes avant de revenir sur cette décision. Le gouvernement congolais reste déterminé à garantir que ce corridor humanitaire permette d’acheminer non seulement les intrants et les équipements médicaux, mais aussi les personnels nécessaires pour répondre à la crise.
“Les médecins présents sur place sont épuisés et une relève est impérative, notamment par l’envoi de chirurgiens, la ville ayant enregistré de nombreuses blessures par balle”, a expliqué le Dr Samuel Roger Kamba.
Givenchy Mayamba/CellCom Minsanté