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Selon l’IGF : La prédation financière aggrave le sous-développement collectif

by Redaction
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L’Inspection générale des finances (IGF) a organisé, mardi 12 avril 2022, dans l’amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi, sa cinquième journée d’échanges citoyens.

Cette journée dédiée aux hommes et femmes des médias a eu pour thème : »La lutte contre la prédation financière enclenchée par le Chef de l’Etat à travers l’IGF : quel rôle pour les hommes et femmes des médias ».
Pour l’inspecteur Chef de service Jules Alingete, la lutte contre la prédation financière n’étant pas seulement l’affaire de l’IGF ou de Chef de l’Etat, mais un problème qui concerne tous les Congolais. Raison pour laquelle, son service a adopté une stratégie de communication consistant à associer toutes les couches sociales pour faire porter le message de la lutte contre la corruption et le détournement.

Il a invité la presse en tant que 4ème pouvoir à s’approprier ladite lutte. « User de votre pouvoir positivement et dans l’intérêt du pays. Vous ne savez pas comment vous faites manquer de sommeil aux prédateurs des finances publiques en ayant des arguments solides et irréfutables », a déclaré Jules Alingete.

Par la même occasion, le Chef de service de l’IGF a demandé aux journalistes de pouvoir critiquer leur travail en connaissance de cause, afin de les amener à s’améliorer. « Ceux qui nous appuient ne faites pas votre travail par militantisme mais en connaissance de cause, en regardant effectivement ce que nous faisons », a-t-il ajouté.
Selon Jules Alingete la prédation financière a des conséquences dans la vie collective.

Cette situation favorise notamment l’enrichissement d’une minorité issue de classe politique au détriment de la population, le maintien ou l’aggravation du sous-développement collectif, la détérioration des infrastructures collectives de base, la baisse du niveau de l’éducation et la normalisation de l’immoralité.

En parlant des stratégies mises en place par l’IGF pour accompagner la lutte contre les anti-valeurs dans la gestion publique décrétée par le Chef de l’Etat, Jules Alingete a signifié qu’il y en a plusieurs. Il s’agit entre autres de mobiliser les ressources humaines et financières pour déclencher les opérations concrètes de la lutte contre les anti-valeurs, de changer le mode opératoire du contrôle des finances publiques, d’orienter les contrôles vers les hauts gestionnaires de l’Etat, d’obtenir une appropriation collective de la campagne de sensibilisation de toutes les couches sociales de la population, d’activer toutes les formes de sanctions prévues à l’issue d’un contrôle (la mise en accusation devant les cours et tribunaux…).

Le numéro un de l’IGF a notifié qu’il existe trois formes de contrôle des finances publiques, à savoir les contrôles à posteriori, concomitant et à priori. Pour le cas de la République Démocratique du Congo, c’est le contrôle concomitant qui a été adopté. Ce contrôle se fait au même moment que les actes de gestion sont en train d’être posés.

 » L’avantage se trouve dans son caractère permanent et peut prendre deux ans. On y reste jusqu’à ce que vous intériorisez la bonne gouvernance, les meilleures valeurs de gestion. C’est en ce moment-là qu’on peut lever le contrôle concomitant », a-t-il dit.
Jules Alingete a brossé un tableau sombre par rapport aux données trouvées sur les finances publiques.  » Sur le 100 dollar américain sorti pour un intérêt commun, seul 20$ qui arrivait à destination et 80$ prenait une destination personnelle », a fait savoir le patron de l’IGF.
Face à cette réalité, la patrouille financière lancée par l’IGF à travers le contrôle concomitant s’étend du compte général de l’Etat, aux entreprises publiques et aux provinces.

Pour rappel, l’IGF intervient dans le contrôle du trésor public en vue de suivre la régularité de toutes les opérations passées dans le compte général du trésor public situé à la Banque centrale, elle contrôle la régularité des opérations de gestion dans les entreprises du portefeuille de l’Etat et des établissements publics ainsi que tous les autres services publics et contrôle le fonctionnement de la Banque centrale du Congo.

L’IGF intervient également au niveau des provinces et entités territoriales décentralisées pour s’assurer de la régularité des opérations financières, elle examine tous les marchés publics en RDC pour détecter les faits de corruption et de détournement des deniers publics et contrôle les biens publics (maison et véhicules de l’Etat ) en ce qui concerne leur acquisition et utilisation.

TS

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