La publication, par la Cour constitutionnelle, de la liste définitive des élus qui siègeront à l’Assemblée nationale est largement commentée fait débat en République Démocratique du Congo.
De nouveaux députés nationaux ont été proclamés par la Cour constitutionnelle de la RDC, après le traitement de 1.123 dossiers introduits en contentieux, lors d’une audience mardi 12 mars au siège de cette juridiction à Kinshasa.
Sur 1.123 requêtes enrôlées, instruites et plaidées, il y a 21 dossiers de désistement, 525 affaires déclarées irrecevables et 400 affaires recevables mais non fondées. Seules 43 affaires ont été jugées recevables et fondées.
Sous la direction de son président, Dieudonné Kamuleta Badibanga, la Cour Constitutionnelle, siégeant en matière des contentieux des élections législatives nationales, a repêché, au cours de son audience publique du mardi 12 mars, 49 députés nationaux. Ces élus du peuple avaient, comme l’exige la procédure, saisi la Haute Cour en contestation des résultats provisoires du 14 janvier 2024, tels que proclamés par le Bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Dans cette nouvelle configuration, le plus grand perdant est sûrement Modeste Bahati et son AFDC-A, se retrouvant relégués à la troisième place politique du pays derrière les regroupements de Vital Kamerhe, chef de l’UNC.
Ces décisions de la Cour constitutionnelle ont largement favorisé le parti présidentiel, l’UDPS, qui voit ainsi son nombre d’élus nationaux considérablement augmenter, le plaçant en tant que première force politique à l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, l’UDPS pourrait légitimement revendiquer le poste de Premier ministe.
Lors de la matinée politique de l’UDPS, le dimanche 10 mars, Augustin Kabuya, qui dit avoir bouclé sa mission d’identifier la majorité à l’Assemblée nationale, a laissé entendre que la composition du futur gouvernement était bloquée par le non-règlement par la Haute cour des contentieux des législatives nationales du 20 décembre 2023.