Des affrontements violents ont à nouveau eu lieu dans la région de Masisi, au sein de la province du Nord-Kivu, le lundi 21 avril. Des combats ont eu lieu entre les membres du M23 et les combattants Wazalendo dans diverses régions, suscitant une grande préoccupation parmi la population locale.
Radio Okapi a obtenu des renseignements de la part de sources locales indiquant que des affrontements armés intenses ont été rapportés dans les localités de Bibatama et Mungote (au sein du groupement Kibabi 2), ainsi que dans le village de Luke (dans le groupement Nyamaboko 2). Ces combats auraient pris place durant une large portion de la journée de dimanche, provoquant l’effroi parmi les résidents.
Il n’y a pas encore de rapport officiel sur le nombre de victimes ou les dommages matériels. Cependant, de nombreux témoins rapportent un déplacement massif des populations civiles vers des régions considérées comme plus sûres. Des centaines de familles auraient quitté leurs domiciles, laissant derrière elles leurs possessions dans l’urgence.
En parallèle à ces affrontements, des témoignages locaux signalent des incidents de chantage dans la zone d’Ufamandu 2, qui se situe toujours sur le territoire de Masisi. Depuis plusieurs jours, des individus armés occupant cette région imposent une « taxe » illégale de 10 000 francs congolais (approximativement 3,5 dollars américains) par famille, intensifiant la tension sur des communautés déjà touchées par l’insécurité.
On a aussi rapporté des incidents isolés dans le groupement Buabo, localisé dans la zone d’Osso-Banyungu, attestant de l’aggravation persistante de la situation sécuritaire dans ce secteur du Nord-Kivu.
Se trouvant au cœur des zones de conflit, les résidents exhorte les autorités congolaises et la communauté mondiale à intervenir sans délai pour mettre un terme aux violences et rétablir l’ordre.
MM