Le Rwanda a déclaré lundi que plusieurs civils avaient été blessés dans le bombardement transfrontalier de son territoire par les militaires de la République démocratique du Congo voisine , connue sous le nom de Congo. Le Rwanda a appelé à une « enquête urgente » sur l’incident.
Des obus de roquettes sont tombés dans le district nord de Musanze, qui borde le Congo, « blessant plusieurs civils et endommageant des biens », a indiqué l’armée rwandaise dans un communiqué.
Le bombardement a eu lieu lundi matin et a duré 21 minutes, a-t-il précisé, sans donner plus de détails.
L’incident présumé pourrait envenimer davantage les relations entre les deux pays, qui ont longtemps échangé des accusations de soutien à des groupes militants.
Dans un communiqué, le ministère rwandais de la Défense a déclaré qu’il avait demandé au Mécanisme conjoint de vérification élargi, une équipe d’experts militaires de la région qui surveille et enquête sur les incidents de sécurité, d’enquêter.
« Les blessés reçoivent des soins et les responsables évaluent l’étendue des dégâts. Les RDF (Forces de défense rwandaises) ont demandé une enquête urgente de la part de l’EJVM régional, et les autorités rwandaises engagent également leurs homologues de la RDC au sujet de l’incident », a-t-il ajouté dans le communiqué. déclaration.
Il n’y a pas eu de réponse immédiate aux allégations de l’armée congolaise.
Les combats dans la région reprennent
La République démocratique du Congo et le Rwanda entretiennent des relations difficiles depuis le génocide rwandais de 1994.
Certaines des personnes accusées d’avoir participé au meurtre d’environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés au Rwanda ont depuis créé des milices dans l’est du Congo.
Le Rwanda a été accusé de soutenir le M23, un groupe rebelle majoritairement tutsi qui a émergé pendant cette période, mais Kigali a nié ces accusations.
Les tensions se sont intensifiées dans la région depuis mars, lorsque la milice du M23 a attaqué deux positions de l’armée congolaise près des frontières avec l’Ouganda et le Rwanda et a avancé sur les villes voisines.
Le groupe s’est emparé de vastes étendues de territoire dans l’est du Congo lors d’une insurrection en 2012 et 2013, avant que ses combattants ne soient chassés par les forces congolaises et des Nations Unies. Depuis, ils sont revenus des pays voisins pour organiser des attentats.
Le M23 a repris les combats au début de cette année, accusant le gouvernement congolais de ne pas avoir respecté un accord de 2009 en vertu duquel ses combattants devaient être incorporés dans l’armée.
L’ONU affirme que le M23 a attaqué des Casques bleus au Congo
Un haut responsable de l’ONU a accusé dimanche la milice du M23 d’avoir attaqué des casques bleus dans l’est troublé du pays.
La déclaration de Bintou Keita, la représentante spéciale pour le Congo, est intervenue après de nouveaux affrontements entre l’armée et le groupe jeudi.
La déclaration de Keita a condamné les attaques de la milice contre les forces gouvernementales et la force de maintien de la paix de l’ONU, la MONUSCO.