La chute de Bukavu, le 14 février 2025, est bien plus qu’une défaite militaire : c’est un révélateur implacable des failles profondes qui minent la République Démocratique du Congo (RDC). Alors que le président Félix Antoine Tshisekedi était en Allemagne, cherchant une issue diplomatique à cette guerre insensée, la prise de cette ville stratégique par le M23, soutenu par le Rwanda, a contraint le chef de l’État à écourter son voyage. Mais au-delà de l’agression extérieure, un autre mal ronge la RDC : l’ennemi intérieur. Les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les services de sécurité sont infiltrés par des traîtres qui collaborent avec les forces hostiles. Cette double menace exige une réponse ferme et sans compromis.
Bukavu : Un Symbole de la Trahison Intérieure et de l’Agression Extérieure
La prise de Bukavu par le M23, avec le soutien présumé des troupes rwandaises, est un événement tragique qui révèle non seulement l’incapacité des partenaires traditionnels de la RDC à garantir sa sécurité, mais aussi la présence d’ennemis au sein même de l’appareil de défense congolais. Les FARDC, malgré leur courage et leur sacrifice, sont affaiblies par des infiltrations et des trahisons qui compromettent leurs opérations.
Des rapports crédibles indiquent que des éléments au sein des FARDC et des services de sécurité collaborent avec le M23 et ses soutiens extérieurs. Ces traîtres, motivés par l’appât du gain, l’idéologie ou la peur, facilitent les avancées de l’ennemi en divulguant des informations sensibles, en sabotant des opérations militaires et en semant la désorganisation. Cette infiltration est une trahison envers le peuple congolais et une menace existentielle pour la nation.
La Duplicité de la Communauté Internationale et la Trahison Intérieure
L’attitude de la communauté internationale face à la crise en RDC est révélatrice de son double discours. D’un côté, elle condamne les violations des droits de l’homme et les ingérences étrangères ; de l’autre, elle ferme les yeux sur les agissements du Rwanda, un acteur clé dans le financement et le soutien du M23. Cette hypocrisie est intolérable, mais elle est aggravée par la trahison intérieure.
Les réunions de crise, comme celle tenue à Goma le 12 février 2025, bien que nécessaires, ne suffisent pas à elles seules à résoudre le problème. Les appels à la cessation des hostilités et à un dialogue inclusif, bien que louables, ne peuvent aboutir sans une purge impitoyable des éléments infiltrés au sein des FARDC et des services de sécurité. La RDC ne peut pas se permettre de tolérer la présence de traîtres dans ses rangs.
Christian Mayombe Mitsu
(Économiste, analyste politique et libre penseur)