Des combattants du groupe rebelle M23 ont avancé mercredi dans l’est de la République démocratique du Congo et ont été enfermés dans de violents combats avec l’armée devant la plus grande base militaire de la région, des sources de sécurité et le parc local dit le directeur.
Après plusieurs jours de combats entre les rebelles et l’armée congolaise près de la frontière avec le Rwanda, des combattants du M23 ont attaqué la base de la ville de Rumangabo, ont indiqué les sources.
Deux sources de sécurité, qui ont demandé à ne pas être nommées, ont déclaré que les rebelles avaient encerclé la base dans la soirée. Reuters n’a pas pu le confirmer immédiatement de manière indépendante.
Le directeur du parc national des Virunga, Emmanuel de Merode, qui est basé à Rumangabo, a déclaré qu’il y avait eu d’intenses combats mais qu’il n’avait pas plus de détails.
Le M23 a utilisé la base de Rumangabo comme quartier général lors d’une insurrection de 2012-2013. Sa capture marquerait le plus grand coup d’État des rebelles depuis qu’ils ont été chassés au Rwanda et en Ouganda voisins par les forces congolaises et des Nations Unies fin 2013.
Au cours de ce conflit, le M23 a brièvement capturé la principale ville de l’est du Congo, Goma, qui abrite plus d’un million de personnes. Rumangabo est à environ 35 km (22 miles) au nord de Goma.
Un porte-parole de l’armée n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour un commentaire. Un porte-parole du M23 n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.
Dans un communiqué publié plus tôt mercredi, l’armée congolaise a déclaré qu’une vingtaine d’obus et de bombes avaient explosé mardi et mercredi et que les forces congolaises combattaient les rebelles du M23 autour de Kibumba, à environ 20 km au nord-est de Goma.
« Face à cette situation très préoccupante, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu appelle la population à rester calme et vigilante, et à ne pas céder à la panique », a-t-il ajouté.
Depuis leur défaite en 2013, les combattants du M23 sont périodiquement revenus des camps de démobilisation au Rwanda et en Ouganda pour organiser des attaques à l’intérieur du Congo.
Les enquêteurs de l’ONU ont par le passé accusé le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23. Les deux pays ont nié soutenir le groupe.
Les combats depuis dimanche ont forcé environ 26 000 personnes à fuir leurs maisons, dont certaines vers l’Ouganda, a indiqué l’agence humanitaire des Nations Unies.