La République démocratique du Congo fait une fois de plus la une de l’actualité judiciaire avec le jugement rendu par la Cour de cassation à l’encontre de l’ancien ministre du développement rural François Rubota.
Après plusieurs mois d’enquête, la Cour de cassation a prononcé une lourde peine de trois ans de prison à son encontre pour conflits d’intérêts dans l’affaire de construction de forages et de lampadaires dans le pays. Cette décision a été rendue en premier et dernier ressort, rendant impossible toute forme de recours.
L’ancien ministre de développement rural, François Rubota était accusé d’avoir favorisé l’entreprise de son co-accusé Mike Kasenga, CVR Construct SARL, dans l’attribution de marchés publics pour la construction de forages d’eau et de lampadaires. Or, selon les lois en vigueur en RDC, tout ministre est tenu de respecter le principe de séparation des intérêts publics et privés afin d’éviter tout conflit d’intérêts. Or, son implication dans l’attribution de ces marchés était en contradiction avec cette exigence.
Mais le jugement de la Cour de cassation a également apporté un soulagement pour Mike Kasenga, qui a été acquitté de toutes les accusations de détournement de fonds publics.
Son avocat, Laurent Mukalengi, a déclaré que la Cour avait estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour le condamner pour cette infraction. Cependant, le procureur général a souligné que l’ancien ministre avait facilité la commission de ce détournement.
Cela montre à quel point cette affaire a ébranlé l’opinion publique et a mis en lumière les problèmes de corruption et de conflits d’intérêts dans le système judiciaire de la RDC.
Ce jugement est également un signal fort envoyé par les autorités pour lutter contre ces pratiques malhonnêtes, qui sont souvent perçues comme un frein au développement du pays.
En effet, la RDC est régulièrement citée comme
De nombreux observateurs s’interrogent sur le fait que l’ancien ministre Rubota n’ait été condamné que pour conflit d’intérêts et non pour détournement de fonds publics, alors qu’il était accusé des deux infractions. Certains y voient une tentative de minimiser l’ampleur de la corruption dans ce dossier.
Quoi qu’il en soit, ce jugement devrait être un avertissement pour tous ceux qui seraient tentés de profiter de leur position pour s’enrichir illégalement aux dépens du peuple congolais.
La lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts doit être une priorité pour le développement et la stabilité du pays. Espérons que ce jugement marque le début d’une réelle volonté de la part des autorités de mettre fin à ces pratiques néfastes pour le Congo et sa population.
Givenchy Mayamba ( Congoactu.net)